e that the eye of a naturalist has
been employed in taking this view of the coast; nor is it upon every
occasion that enlightened philosophers of this kind have given their
thoughts upon the subject. M. de Spallanzani has given us the following
observations with regard to the coast of Italy[15].
[Footnote 15: Observations sur la Physique, etc. Juliet 1786.]
"Autant l'interieur du petit bourg de Porto-venere et les rochers qui
l'environnent sont a l'abri des tempetes, autant les parties exterieures
sont exposees aux coups de mer les plus violens, lorsqu'elles sont
en proie au deux terribles vents d'Afrique et a celui du sud-est. Ce
dernier en particulier souleve les flots avec tant de violence et a
une telle hauteur contre les ecueils qui servent de defense a ce petit
terrain, que la mer semble menacer de l'engloutir. J'ai ete le temoin
d'un de ces orages, et quoique je fusse a l'abri de tout danger, je ne
pourroit vous representer l'horreur que me fit eprouver ce spectacle.
J'ai voulu prendre avec exactitude la hauteur moyenne de l'elevation des
flots dans les plus violens coups de vent; et quand je vous en parlerai
vous serez etonne de leur force et de l'etendue de leurs effets. Les
rochers qui sont a la partie meridionale de Porto-venere se rongent et
se detruisent peu-a-peu de meme que les trois isles voisines _Tiro_, le
_petit Tiro_, et _Palmarin_. On le remarque surtout dans cette dernier:
les bords voisins de la terre ont une pente douce; ils sont couverts
d'arbres et de plantes, tandis que la partie opposee est deserte et
inaccessible couverte de precipices, de ruines et d'horreurs; les autres
parties du rivage sont renfermees par la riviere du ponent et par celle
du levant, de meme que celles qui s'approchent des cotes de Provence. Il
me paroit que la mer a beaucoup gagne sur le terre dans ces parages;
et pour parler seulement de Palmarin, la plus grande, et la plus
remarquable des trois isles que j'ai nommees, je crois etre suffisamment
fonde pour conclure que la meme pente facile et longue qu'on observe du
cote de la terre avoit aussi existe du cote de la mer; mais que cette
derniere avoit ete detruite par les orages, qui se sont succedes pendant
le cours de siecles. La vue reflechie de ces trois isles me force a les
regarder comme ayant ete autre fois reunies, et formant une isle
seule par leur reunion, ou plutot comme une presqu'ile attenante a
Porto-Venere."
We have a still more interesting observation
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