FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   248   249   250   251   252   253   254   255   256   257   258   259   260   261   262   >>  
ur rendit tres poliment, en ajoutant: --Nous allons donc une fois de plus essayer de mettre a mal le sire de Pardaillan... S'il ne m'etait si cher, et pour cause, je vous souhaiterais volontiers meilleure chance, messieurs. --Vous nous comblez, monsieur, dit Montsery. --A vrai dire, ce n'est pas vous que nous pensions trouver ici, ajouta Chalabre. Le quatrieme personnage qui accompagnait les trois ordinaires n'etait autre que Bussi-Leclerc. Sa stupeur avait ete telle, en reconnaissant Pardaillan, qu'il etait encore la, sans parole, immobile, les yeux exorbites, comme petrifie. Pardaillan l'avait tout de suite apercu, mais, suivant une tactique qui avait le don d'exasperer le celebre bretteur, il feignait de ne pas le voir. Cependant il ne le perdait pas de vue. Au compliment de Sainte-Maline, il s'ecria tout a coup avec un air de surprise indignee: --Mais que vois-je?... Mais oui, c'est Jean Leclerc!... Comment des gentilshommes aussi accomplis peuvent-ils se commettre en semblable compagnie! Fi! messieurs, vous me chagrinez!... Mais regardez-le donc!... Voyez, sur sa joue, la trace de la main que voici, et qui s'abattit sur sa face suant la peur, est encore apparente!... Fi donc! Ces paroles produisirent l'effet qu'il en attendait. Sans dire un mot, les dents serrees, fou de honte et de fureur, Bussi-Leclerc coupa court aux compliments alambiques en se ruant, l'epee haute, et les autres bondirent a la rescousse. Pendant un moment, qui parut mortellement long a Fausta gardee a vue par le Torero, on n'entendit, dans le petit cabinet, que le froissement du fer et le souffle rauque des combattants qui s'escrimaient en silence. La piece etait petite; si simplement meublee qu'elle fut, les quelques meubles qu'elle renfermait diminuaient encore l'espace et genaient les mouvements. Les quatre bravi se genaient mutuellement plus qu'ils ne s'aidaient. Pardaillan etait plus libre de ses mouvements qu'eux. Il etait reste le dos tourne a la porte secrete ouverte derriere lui. Fausta avait immediatement remarque ce detail. Elle se disait que si Pardaillan avait voulu il aurait pu l'entrainer avec lui, bondir par cette ouverture, repousser la porte et il se serait ainsi derobe a la lache agression des quatre. Il ne l'avait pas fait: donc il ne l'avait pas voulu. Pourquoi? Parce qu'il etait sur de battre ses agresseurs, se repondait Fausta. Et un morne desespoir lentement s'emparait d'elle Elle voya
PREV.   NEXT  
|<   248   249   250   251   252   253   254   255   256   257   258   259   260   261   262   >>  



Top keywords:

Pardaillan

 

Fausta

 
Leclerc
 

encore

 
quatre
 

genaient

 

mouvements

 
messieurs
 

souffle

 

rauque


combattants

 

escrimaient

 

silence

 
cabinet
 

froissement

 

petite

 
quelques
 

meubles

 

renfermait

 

diminuaient


essayer
 

simplement

 
meublee
 
alambiques
 

autres

 
compliments
 

fureur

 

bondirent

 

rescousse

 

gardee


mettre

 

Torero

 

espace

 
Pendant
 

moment

 

mortellement

 

entendit

 

serait

 

derobe

 

agression


repousser

 

ouverture

 
entrainer
 

bondir

 

Pourquoi

 

desespoir

 

lentement

 

emparait

 

battre

 
agresseurs