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coeur si bon, si droit, ne t'inspirera-t-il pas une parole de reconciliation? --Ah! s'ecria-t-il d'une voix rauque en se frappant la poitrine, quel coup tu viens de lui porter a ce coeur! ce mot que tu as prononce "Je le dois", m'a fait tout comprendre. Et je m'imaginais que c'etait de ton propre mouvement que tu etais venue. Un acces de toux lui coupa la parole; mais assez vite il reprit, les joues rougies, les yeux etincelants: --Tu ne savais pas hier que j'etais malade, j'en suis sur, car les bruits de ce monde ne passent pas vos portes; c'est ton grand-pere qui t'a prevenue en allant t'avertir que tu devais veiller a mon salut et aussi a assurer ma fortune a ton frere. Oh! tu sais que je le connais bien; je le vois d'ici avec sa mine paterne. Eh bien! pour mon salut, ne sois pas en peine: envoie-moi ton confesseur; tu seras en paix, n'est-ce pas? Mais pour ma fortune, jamais, tu entends, jamais ta famille n'en aura que ce que je ne puis pas lui enlever. Ah! si j'avais pu te la laissez sans craindre qu'elle passe a ton frere! Elle l'interrompit: --Tu juges mal notre grand-pere, ce n'est point a ta fortune comme tu le dis qu'il a pense, c'est a l'honneur de ton nom. A son tour il lui soupa la parole: --Et tu as pu croire a cette histoire, toi qui me connais. Que ton grand-pere y ait cru; ca c'est ma vengeance et ma joie; mais toi, Christine, toi, ma petite soeur, tu as pu croire que moi, duc de Naurouse pret a paraitre devant Dieu, je ferais un mensonge; que la main de la Mort sur ma tete, et elle y est, tu la vois bien sur ce front decharne,--tu as pu croire que je parjurerais et que je reconnaitrais un enfant qui ne serait pas de moi! Ah! tu ne sais pas ce qu'il me coute, ce nom: et c'est la ton excuse. Aussi, malgre cet acces de colere, sois bien certaine que je ne t'en veux pas, mais a ceux qui t'envoient, a ceux-la.... De nouveau la toux lui coupa la parole et il eut une crise, suivie d'une faiblesse. Christine eperdue voulut appeler, mais d'un signe il la retint. --Que faut-il faire? De sa main vacillante il lui montra une fiole, puis une cuillere; et vivement elle lui donna ce qu'il paraissait demander. Un peu de calme se produisit, mais en meme temps l'abattement, l'aneantissement. Elle se mit a genoux et, appuyant ses mains jointes, sur le lit, longuement elle pria en le regardant. Puis, se relevant: --Je demanderai a notre mere de venir te voir demain, dit-elle, le temps q
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