es, quand
tous sont indifferents, on choisit celui qui presente le plus de facilite
d'execution.
Je terminerai en exposant, pour la premiere fois, une serie d'experiences
que j'ai faites sur des adultes et des enfants d'ecole, relativement a des
mouvements et a des actes tres simples, qui peuvent etre prevus d'avance.
Ce sont des experiences tres analogues a celles de Sidis; elles ont ete
faites il y a environ quatre ans, et je n'avais pas encore eu jusqu'ici
l'occasion de les faire paraitre.
1 deg. LA LIGNE DROITE
Si on prie une personne de tracer une ligne droite sur une feuille de
papier, sans ajouter d'autre indication a cette invitation, on pourra
constater deja, des cette premiere experience si simple, que les individus
sont soumis a un grand nombre d'habitudes communes et que tous ou presque
tous se comportent de la meme facon; la ligne droite demandee sera tracee
de la main droite (par tous les droitiers); elle sera tracee le plus
souvent dans le sens horizontal et non dans le sens vertical; ou pour etre
plus exact, nous dirons que le sens suivi est legerement oblique de gauche
en haut; elle sera tracee de gauche a droite, sens ordinaire de notre
ecriture et de notre lecture; tout cela est fait machinalement, sans
volonte deliberee. La longueur de la ligne tracee, quoiqu'elle paraisse
dependre entierement des caprices de notre volonte, est au contraire
soumise a des conditions aussi etroites que la direction de la ligne;
seulement quelques-unes de ces conditions varient avec: 1 deg. l'age des
individus: 2 deg. la position de leur corps; 3 deg. la grandeur du papier. Je ne
veux parler ici que de la position du corps. Pour se rendre compte de son
influence sur la grandeur de la ligne et des lettres tracees, je citerai
seulement l'experience suivante: le sujet est assis a une table, la main
appuyee, il trace une lettre ou une ligne; on le prie, sans changer la
position de sa main et de son avant-bras, de rapprocher ses yeux du papier,
aussi pres que possible, et on lui fait ecrire la meme lettre; ensuite, on
lui fait eloigner autant que possible la tete du papier, il la porte en
arriere, la position de la main restant invariable, et on lui fait ecrire
de nouveau la meme lettre; dans ce cas on observe que le deuxieme specimen
d'ecriture est plus petit que le premier, et que le troisieme est beaucoup
plus grand; la difference de grandeur depend de l'etat d'esprit du sujet,
il peut soit ecrire machinalement sans
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