de longue main du bruit de
damnable art de Sorcellerie, et icelles sur ce saisies et apprehendees
par les Officiers de Sa Majeste, apres s'etre volontairement sumis et
sur l'enquete generale du pays, et apres avoir ete plusieurs fois
conduites en Justice, ouies, examinees et confrontees sur un grand
nombre de depositions faites et produites a l'encontre d'elles par les
dits Officiers, par lesquels est clair et evident qu'auraient, par
longeur d'annees, le susdit diabolique art de Sorcellerie, par avoir
non seulement jete leur sort sur des choses insensible, mais aussi
tenu en langueur par maladies etranges plusieurs personnes et betes,
et aussi cruellement meurti grand nombre d'hommes, femmes, et enfans,
et fait mourir plusieurs animaux, recordes aux informations sur ce
faites, s'ensuit qu'elles sont plainement convaincues et atteintes
d'etre Sorcieres. Pour reparation duquel crime a ete dit par la Cour
que lesdites femmes seront presentement conduites la halte au col au
lieu de supplice accoutume, et par l'Officier criminel attachees a un
poteau, pendues, etranglees, osciees, et brulees, jusqu'a ce que leur
chairs et ossements soient reduits en cendres, et leurs cendres
eparcees; et sont tous les biens, meubles, et heritages, si aucun en
ont acquit, a Sa Majeste. Pour leur faire confesser leurs complices,
qu'elles seront mises a la question en Justice avant que d'etre
executees.
[TRANSLATION.]
Before AMICE DE CARTERET, Esq., Bailiff, and the Jurats.
_JULY 4th, 1617._
SENTENCE OF DEATH.
_Collette du Mont_, widow of _Jean Becquet_; _Marie_, her daughter,
wife of _Pierre Massy_; and _Isabel Becquet_, wife of _Jean Le
Moygne_, being by common rumour and report for a long time past
addicted to the damnable art of Witchcraft, and the same being
thereupon seized and apprehended by the Officers of His Majesty [James
I.], after voluntarily submitting themselves, both upon the general
inquest of the country, and after having been several times brought up
before the Court, heard, examined, and confronted, upon a great number
of depositions made and produced before the Court by the said
Officers; from which it is clear and evident that for many years past
the aforesaid women have practiced the diabolical art of Witchcraft,
by having not only cast their spells upon inanimate objects, but also
by having retained in languor through strange diseases, many persons
and beasts; and also cruelly hurt a great number of men,
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