ierres de ce genre, rappelloient toujours
l'idee vague de depots des eaux. Mais il y a des masses dont la
composition est plutot par fibres que par feuillets, et dont le moellon
ressemble aux copeaux de bois d'un chantier. Le plus souvent aussi les
feuillets sont situes en toute suite de sens dans une meme _montagne_,
et quelquefois meme verticalement, Enfin il s'en trouve de si tortilles,
qu'il est impossible de les regarder comme des depots de l'eau.
"Ce fut donc cette espece de montagne qui me persuada la premiere
que toutes les montagnes n'avoient pas une meme origine. Le lieu ou
j'abjurai mon erreur, etoit un de ces grands _chantiers_ petrifies, qui,
par la variete du tortillement, et des zig-zags des fibres du moellon
qui le composoit, attira singulierement mon attention. C'etoit un sort
grand talus qui venoit d'une face escarpee; j'y montai pour m'approcher
du rocher, et je remarquai, avec etonnement, des multitudes de paquets
enchevetres les uns dans les autres, sans ordre ni direction fixe; les
uns presqu'en rouleaux; les autres en zig-zag; et meme ce qui, separe de
la montagne, eut peu etre pris pour des _couches_, le trouvoit incline
de toute maniere dans cette meme face de rocher. _Non_, me dis-je alors
a moi-meme; _non, l'eau n'a pu faire cette montagne.... Ni celle-la
donc_, ajoutai-je en regardant ailleurs.... _Et pourquoi mieux celle-la?
Pourquoi toutes les montagnes devroient-elles etre le produit des eaux,
seulement parce qu'il y en a quelques-unes qui annoncent cette origine_?
En effet, puis qu'on n'a songe aux eaux, comme cause des montagnes,
que par les preuves evidentes que quelques-unes offroient de cette
formation; pourquoi etendre cette consequence a toutes, s'il y en
a beaucoup qui manquent de ces caracteres? C'est comme le dit Mr.
d'Alembert, qu'on generalise ses premieres remarques l'instant d'apres
qu'on ne remarquoit rien."
Science is indebted to this author for giving us so clear a picture
of natural appearances, and of his own reasoning upon those facts, in
forming his opinion; he thus leads astray no person of sound judgment,
although he may be in error. The disposition of things in the present
case are such, that, reasoning from his principles, this author could
not see the truth; because he had not been persuaded, that aquiform
strata could have been so changed by the chemical power of fusion, and
the mechanical force of bending while in a certain state of softness.
But though, in
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