sie en trainees de collines, qui separent les rivieres,
en accompagnant generalement la rive boreale ou occidentale, et degenere
enfin en deserts sableux qui occupent de grands espaces, et s'etendent
surtout par longues bandes paralleles aux principales traces qui suivent
les cours des rivieres. La principale force de ces montagnes tertiaires
est plus pres de la chaine primitive par-tout le gouvernement
d'Orenbourg et la Permie, ou elle consiste principalement en grais, et
contient un fond inepuisable de mines de cuivre sableuses, argileuses,
et autres qui se voient ordinairement dans les couches horizontales.
Plus loin, vers la plaine, sont des suites de collines toutes marneuses,
qui abondent autant en pierres gypseuses, que les autres en minerais
cuivreux. Je n'entre pas dans le detail de celles-ci, qui indiquent
sur-tout les sources salines; mais je dois dire des premieres, qui
abondent le plus et dont les plus hautes elevations des plaines, meme
celle de Moscou, sont formees, qu'elles contiennent tres-peu de traces
de productions marines, et jamais des amas entiers de ces corps, tels
qu'une mer reposee pendant des siecles de suite a pu les accumuler dans
les bancs calcaires. Rien, au contraire, de plus abondant dans ces
montagnes de grais stratifie sur l'ancien plan calcaire, que des troncs
d'arbres entieres et des fragmens de bois petrifie, souvent mineralise
par le cuivre ou le fer; des impressions de troncs de palmires, de
tiges de plantes, de roseau, et de quelques fruits etrangers; enfin des
ossemens d'animaux terrestres, si rares dans les couches calcaires. Les
bois petrifies se trouvent jusques dans les collines de sable de la
plaine; l'on en tire, entr'autres, des hauteurs sablonneuses aux
environs de Sysran sur la Volga, changes en queux tres-fin, qui a
conserve jusqu'a la texture organique du bois, et remarquables sur-tout
par les traces tres-evidentes de ces vers rongeurs qui attaquent les
vaisseaux, les pilotis et autres bois trempes dans la mer, et qui sont
proprement originaires de la mer des Indes."
This philosopher has now given us a view of what, according to the
present fashion of mineral philosophy, he has termed _montagnes
primitives, secondaires, et tertiaires_. The first consists in masses
and strata, much indurated and consolidated, and greatly displaced in
their position; but the character of which is chiefly taken from this,
that they contain not any visible mark of animal or vegetable bodi
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