FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   4   5   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18   >>  
de leur clarte. Mais le meilleur de nous se gare Et fuit les mots materiels; Un simple et doux elan muet Mieux que tout verbe amarre Notre bonheur a son vrai ciel: Celui de ton ame, a deux genoux, Tout simplement, devant la mienne, Et de mon ame, a deux genoux, Tres doucement, devant la tienne. Viens lentement t'asseoir Pres du parterre, dont le soir Ferme les fleurs de tranquille lumiere, Laisse filtrer la grande nuit en toi: Nous sommes trop heureux pour que sa mer d'effroi Trouble notre priere. La-haut, le pur cristal des etoiles s'eclaire. Voici le firmament plus net et translucide Qu'un etang bleu ou qu'un vitrail d'abside; Et puis voici le ciel qui regarde a travers. Les mille voix de l'enorme mystere Parlent autour de toi. Les mille lois de la nature entiere Bougent autour de toi, Les arcs d'argent de l'invisible Prennent ton ame et son elan pour cible, Mais tu n'as peur, oh! simple coeur, Mais tu n'as peur, puisque ta foi Est que toute la terre collabore A cet amour que fit eclore La vie et son mystere en toi. Joins donc les mains tranquillement Et doucement adore; Un grand conseil de purete Et de divine intimite Flotte, comme une etrange aurore, Sous les minuits du firmament. Combien elle est facilement ravie, Avec ses yeux d'extase ignee, Elle, la douce et resignee Si simplement devant la vie. Ce soir, comme un regard la surprenait fervente, Et comme un mot la transportait Au pur jardin de joie, ou elle etait Tout a la fois reine et servante. Humble d'elle, mais ardente de nous, C'etait a qui ploierait les deux genoux, Pour recueillir le merveilleux bonheur Qui, mutuel, nous debordait du coeur. Nous ecoutions se taire, en nous, la violence De l'exaltant amour qu'emprisonnaient nos bras Et le vivant silence Dire des mots que nous ne savions pas. Au temps ou longuement j'avais souffert Ou les heures m'etaient des pieges, Tu m'apparus l'accueillante lumiere Qui luit, aux fenetres, l'hiver, Au fonds des soirs, sur de la neige. Ta clarte d'ame hospitaliere Frola, sans le blesser, mon coeur, Comme une main de tranquille chaleur; Un espoir tiede, un mot clement, Penetrerent en moi tres lentement; Puis vint la bonne confiance Et la franchise et la tendresse et l'alliance, Enfin, de nos deux mains amies, Un soir de claire entente et de douce accalmie. Depuis, bien que l'ete ait succede au gel, En nous-memes et sous le ciel, Dont les flammes eternisees Pavoisen
PREV.   NEXT  
|<   4   5   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18   >>  



Top keywords:
devant
 

genoux

 

clarte

 
tranquille
 

simple

 

firmament

 

mystere

 

lumiere

 

bonheur

 

autour


doucement

 
simplement
 

lentement

 
savions
 
longuement
 

emprisonnaient

 

vivant

 

silence

 

jardin

 

servante


transportait

 

fervente

 

resignee

 

regard

 

surprenait

 
Humble
 

ecoutions

 

debordait

 

violence

 

mutuel


merveilleux

 

ardente

 
ploierait
 

recueillir

 

exaltant

 

tendresse

 

franchise

 

alliance

 

claire

 

confiance


Penetrerent
 
entente
 

accalmie

 

succede

 

flammes

 
Depuis
 

eternisees

 
clement
 
accueillante
 

apparus