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t d'or tous les chemins de nos pensees, Et que l'amour soit devenu la fleur immense, Naissant du fier desir, Qui, sans cesse, pour mieux encor grandir, En notre coeur, se recommence, Je regarde toujours la petite lumiere Qui me fut douce, la premiere. Je ne detaille pas, ni quels nous sommes L'un pour l'autre, ni les pourquois, ni les raisons: Tout doute est mort, en ce jardin de floraisons Qui s'ouvre en nous et hors de nous, si loin des hommes. Je ne raisonne pas, et ne veux pas savoir, Et rien ne troublera ce qui n'est que mystere Et qu'elans doux et que ferveur involontaire Et que tranquille essor vers nos parvis d'espoir. Je te sens claire avant de te comprendre telle; Et c'est ma joie, infiniment, De m'eprouver si doucement aimant, Sans demander pourquoi ta voix m'appelle. Soyons simples et bons--et que le jour Nous soit tendresse et lumiere servies, Et laissons dire que la vie N'est point faite pour un pareil amour. A ces reines qui lentement descendent Les escaliers en ors et fleurs de la legende, Dans mon reve, parfois, je t'apparie; Je te donne des noms qui se marient A la clarte, a la splendeur et a la joie, Et bruissent en syllabes de soie, Au long des vers batis comme une estrade Pour la danse des mots et leurs belles parades. Mais combien vite on se lasse du jeu, A te voir douce et profonde et si peu Celle dont on enjolive les attitudes; Ton front si clair et pur et blanc de certitude, Tes douces mains d'enfant en paix sur tes genoux, Tes seins se soulevant au rythme de ton pouls Qui bat comme ton coeur immense et ingenu, Oh! comme tout, hormis cela et ta priere, Oh! comme tout est pauvre et vain, hors la lumiere Qui me regarde et qui m'accueille en tes yeux nus. Je dedie a tes pleurs, a ton sourire, Mes plus douces pensees, Celles que je te dis, celles aussi Qui demeurent imprecisees Et trop profondes pour les dire. Je dedie a tes pleurs, a ton sourire A toute ton ame, mon ame, Avec ses pleurs et ses sourires Et son baiser. Vois-tu, l'aurore nait sur la terre effacee, Des liens d'ombre semblent glisser Et s'en aller, avec melancolie; L'eau des etangs s'ecoule et tamise son bruit, L'herbe s'eclaire et les corolles se deplient, Et les bois d'or se desenlacent de la nuit. Oh! dis, pouvoir un jour, Entrer ainsi dans la pleine lumiere; Oh! dis, pouvoir un jour Avec toutes les fleurs de nos ames tremieres, Sans plus aucun voile sur nous, Sans plus aucun mystere en nou
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