FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34  
35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   >>   >|  
ur comme les autres, et meme il a pleure ouvertement. La princesse Mathilde est venue au foyer me donner la main. J'etais dans la loge de l'administration avec le prince, la princesse, Ferri, madame d'Abrantes. Le prince claquait comme trente claqueurs, se jetait hors de la loge et criait a tue-tete, Flaubert etait avec nous et pleurait comme une femme. Les acteurs ont tres bien joue, on les a rappeles a tous les actes. Dans le foyer, plus de deux cents personnes que je connais et que je ne connais pas sont venues me _biger_ tant et tant, que je n'en pouvais plus. Pas l'ombre d'une cabale, bien qu'il y eut grand nombre de gens mal disposes. Mais on faisait taire meme ceux qui se mouchaient innocemment. Enfin, c'est un evenement qui met le quartier Latin en rumeur depuis ce matin; toute la journee, j'ai recu des etudiants qui venaient quatre par quatre, avec leur carte au chapeau, me demander des places et protester contre le parti clerical en me donnant leurs noms. Je ne sais pas si ce sera aussi chaud demain. On dit que oui, et, comme on a refuse trois ou quatre mille personnes faute de place, il est a croire que le public sera encore nombreux et ardent. Nous verrons si la cabale se montrera. Ce matin, le prince a recu plusieurs lettres anonymes ou on lui disait de prendre garde a ce qui se passerait a l'Odeon. Rien ne s'est passe, sinon qu'on a chute les claqueurs de l'empereur a son entree, en criant: _A bas la claque!_ l'empereur a tres bien entendu; sa figure est restee impassible. Voila tout ce que je peux vous dire ce soir; le silence se fait, la circulation est retablie et je vas dormir. DXLIX AU MEME Paris, 2 mars 1864. Mes enfants, La seconde de _Villemer_ a ete ce soir encore plus chaude que celle d'hier. C'est un triomphe inoui, une tempete d'applaudissements d'un bout a l'autre, a chaque mot, et si spontanee, si generale, qu'on coupe trois fois chaque tirade. Le groupe des claqueurs quand il essaye de marquer des points de repere a cet enthousiasme ne fait pas plus d'effet qu'un sac de noix. Le public ne s'en occupe pas, il interrompt ou il lui plait, et c'est le tonnerre. Jamais je n'ai rien entendu de pareil. La salle est comble, elle croule; la tirade de Ribes, au second acte, provoque un delire. Dans les entr'actes, les etudiants chantent des cantiques derisoires, crient: "Enfonces les jesuites! _Hommes noirs, d'ou sortez-vous?_ Vive _La Quintin
PREV.   NEXT  
|<   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34  
35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   >>   >|  



Top keywords:
claqueurs
 

quatre

 
prince
 

empereur

 
chaque
 
etudiants
 
connais
 

cabale

 

princesse

 

tirade


personnes

 

entendu

 

public

 

encore

 

enfants

 

passerait

 

figure

 

restee

 

impassible

 

seconde


claque

 

criant

 

circulation

 

retablie

 
entree
 
silence
 

dormir

 

groupe

 

comble

 

croule


pareil

 
interrompt
 
tonnerre
 

Jamais

 

provoque

 

delire

 

Hommes

 

sortez

 

Quintin

 
jesuites

Enfonces
 
chantent
 

cantiques

 

derisoires

 
crient
 

occupe

 

applaudissements

 

tempete

 

triomphe

 
chaude