cordees apres coup sous l'influence du dogmatisme sacerdotal.
Comme exemple de ces representations, nous reproduisons d'abord un
cylindre deja plusieurs fois publie[7], qui donne la mise en scene telle
qu'elle est le plus souvent disposee (fig. 1).
[Note 7: A. de Longperier, _Notice des antiquites assyriennes_, n deg. 540;
Menant, _Cylindres de la Chaldee_, p. 123, fig. 71; Maspero, _Hist. anc.
des peuples d'Orient_, p. 656.]
A premiere vue, on pourrait douter si le soleil s'eleve ou descend derriere
les montagnes. La question est resolue par certaines variantes, ou le dieu
semble se hausser, en s'appuyant des deux mains sur la double cime[8].
Ici meme son bras gauche, replie avec effort, conserve quelque chose de
la precedente attitude, comme pour rendre sensible aux yeux le mouvement
ascensionnel de la figure. Le soleil a son lever avait, dans la
superstition orientale, une puissance particulierement bienfaisante.
C'etait l'heure ou il chassait les demons de la nuit et dissipait leurs
malefices. Il ne faut pas oublier que les cylindres, tout en servant de
cachets, etaient aussi des talismans; les images qu'ils imprimaient sur
l'argile avaient une influence protectrice, une valeur de bon augure.
On s'explique ainsi que la representation du soleil levant y soit figuree
de preference.
[Note 8: Menant, _Cylindres de la Chaldee_, p. 122, fig. 69; cf. pl. III,
fig. 3.]
[Illustration: Fig. 1.]
Le dieu, a ce moment de son apparition, est toujours vetu d'une longue
robe, et il eleve souvent de la main droite un attribut dont la forme
et la nature sont ici nettement caracterisees: ce n'est ni une arme ni
precisement un rameau, mais bien une palme[9]. Faut-il deja, dans le
symbolisme chaldeen, en faire l'embleme classique de la victoire, exprimant
le triomphe de la lumiere sur les tenebres? Il serait peut-etre plus simple
d'y reconnaitre, a l'origine, l'attribut naturel du dieu qui protege les
palmiers et qui en murit les fruits. Du reste, les deux interpretations ne
s'excluent pas necessairement, et le geste a, sans contredit, quelque chose
de triomphal.
[Note 9: Sur les cylindre de petite dimension cette palme a ete facilement
prise pour une arme, pour une sorte de coutelas (cf. fig. 2 et 6); c'est la
une meprise qu'il faut rectifier.]
Ce que je que voudrais surtout montrer, c'est que ce premier acte du drame
solaire n'est pas le seul qui soit figure dans l'iconographie chaldeenne.
Il y a la une action qui se
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