ciel,
et lui repetait, le soir:
Que la porte du ciel te soit obeissante.
[Note 3: Dans la _Gazette archeologique_ de 1884, p. 198 200; article
reimprime dans les _Origines orientales de l'art_, p. 76-78.]
[Note 4: Designe ideographiquement par le signe _oud_, appele _Para_,
_Babbar_ en sumerien, _Samas_ (ou si l'on veut _Shamash_) en langage
semitique.]
[Note 5: En sumerien _ghis-gal Anna-ghe_, Voir les hymnes au Soleil
levant et au Soleil couchant, depuis longtemps traduits, le premier par
F. Lenormant, _La Magie chez les Chaldeens_, p. 165-166, le second par
O. Bertin dans la _Revue d'Assyriologie_, vol. I, IV, p. 157-161.]
Quant aux gardiens de ces portes, coiffes ordinairement du bonnet a double
corne, ce sont des divinites secondaires attachees au dieu principal,
des genies du soir et du matin, de l'Orient et de l'Occident, analogues
aux Heures grecques, malgre la difference des sexes, ou bien encore aux
Dioscures.
Ces idees sont d'ailleurs si simples, elles repondent si bien au sujet et
viennent si naturellement a l'esprit que je ne saurais m'etonner de les
voir aujourd'hui adoptees de differents cotes, comme l'explication courante
de la curieuse representation gravee sur les cylindres[6].
[Note 6: Maspero, _Histoire ancienne des peuples d'Orient_, I, p. 655-658;
W. Hayes Ward, _Seal Cylinders_ (catalogue des cylindres du Musee
metropolitain de New-York), p. 13 et suiv., 18 et suiv.]
Nous trouvons la juxtaposees, plutot que combinees, deux conceptions de
l'imagination populaire, qui sont d'ordre different. L'image des portes du
ciel est d'essence poetique; c'est purement une allegorie, une metaphore
realisee par le dessin. L'autre scene au contraire, tout en donnant au
soleil la forme humaine, divinisee par des attributs, le fait agir et se
mouvoir dans le cadre reel de l'horizon et des montagnes; nous sommes
devant un veritable paysage, resume en quelques traits, et le dieu reste
en contact avec la nature. L'incoherence qui resulte d'un pareil doublement
d'images est loin du reste de repugner a la poesie primitive; l'impression
d'ensemble en devient plus fantastique, et ces portes, ouvertes sur le
monde, prennent les proportions de l'infini. Meme chez les Chaldeens, c'est
dans un premier anthropomorphisme, mele au sentiment de la nature, qu'il
faut chercher, croyons-nous, l'explication de cette mythologie figuree,
plutot que dans des constructions cosmologiques, trop precises, agencees
et rac
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