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ondance_ de George Sand nous sert de fil conducteur, pour suivre les sinuosites de sa pensee. Le 14 juillet, elle est opposee a la guerre, ou elle ne voit "qu'une question d'amour-propre, a savoir qui aura le meilleur fusil." C'est un jeu de princes. Elle proteste contre "cette _Marseillaise_ autorisee" que l'on chante sur les boulevards et qui lui parait sacrilege. Le 18 aout, elle ecrit a Jerome Napoleon, au camp de Chalons: "Quel que soit le sort de nos armes, et j'espere qu'elles triompheront, l'Empire est fini, a moins de se maintenir par la violence, s'il le peut... Sachez bien que la Republique va renaitre et que rien ne pourra l'empecher. Viable ou non, elle est dans tous les esprits, meme quand elle devrait s'appeler d'un nom nouveau, j'ignore lequel. Moi, je voudrais qu'une fois vos devoirs de famille remplis, vous puissiez vous reserver, je ne dis pas _comme pretendant_,--vous ne le voulez pas plus que moi, vous avez la fibre republicaine,--mais comme citoyen veritable d'un etat social qui aura besoin de lumiere, d'eloquence, de probite." En meme temps, et par une etonnante contradiction--est-ce un regain de ses opinions de 1848?--elle declare a son ami Boutet: "Je suis, moi, de la sociale la plus rouge, aujourd'hui comme jadis." A l'en croire, elle avait toujours prevu un denouement sinistre a l'ivresse aveugle de l'Empire; mais le 31 aout, dans une lettre a Edmond Plauchut, elle se prononce pour les moyens de legalite constitutionnelle: "Faire une revolution maintenant serait coupable; elle etait possible a la nouvelle de nos premiers revers, quand les fautes du pouvoir etaient flagrantes; a present, il cherche a les reparer. Il faut l'aider. La France comptera avec lui apres." Elle proclame que desorganiser et reorganiser le gouvernement en face de l'ennemi, ce serait le comble de la demence. Cinq jours plus tard, avec une mobilite bien feminine, elle salue de ses voeux enthousiastes la Republique nouvelle. "Quelle grande chose, ecrit-elle a Plauchut le 5 septembre, quelle belle journee au milieu de tant de desastres! Je n'esperais pas cette victoire de la liberte sans resistance. Voila pourquoi je disais: "N'ensanglantons pas le sol que nous voulons defendre." Mais, devant les grandes et vraies manifestations, tout s'efface. Paris s'est enfin leve comme un seul homme! Voila ce qu'il eut du faire, il y a quinze jours. Nous n'eussions pas perdu tant de braves. Mais c'est fait: vive Paris! Je t'embrasse de tout
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