neur, qui etes Ambassadeur Extraordinaire de sa Serenissime
Altesse Oliver, par la grace de Dieu Seigneur Protecteur de la
Republique d'Angleterre; aussitot que les Messieurs de cette ville
ont ete avertis de votre intention de passer par cette ville-ci, ils
ont ete desireux de temoigner leurs tres-humbles respects a Monsieur
le Protecteur et a votre personne en particulier, en suite de quoi{10}
nous avons recu commandement de vous venir saluer, et faire a votre
Excellence la bienvenue en cette ville. Ils sont extremement aises
de l'heureux succes que Dieu vous a donne en votre negociation en
Suede, et qu'il lui a plu aussi vous donner un bon passage, et
favoriser votre retour jusqu'en ce lieu, apres avoir surmonte
beaucoup de difficultes, et echappe beaucoup de dangers, et nous
prions sa Divine bonte qu'il vous rende en sauvete dans votre pays.
Nous sommes aussi commandes de reconnaitre les faveurs que
Monseigneur le Protecteur d'une si grande Republique a faites a
notre ville et aux habitans d'icelle, et particulierement durant la
guerre entre l'Angleterre et les Pays Bas, en liberant et
dechargeant nos navires. Nous souhaitons a ce fleurissant etat la
continuation et l'accroissement de la faveur Divine pour leur
conservation et accroissement de plus en plus, et nous esperons que
Monseigneur le Protecteur continuera avec la Republique ses faveurs
envers notre ville, qui sera toujours prete de leur rendre tous
offices et humbles respects."
After a little recollection, Whitelocke answered in French to the
Senator's speech thus:--
"Messieurs, j'ai grande occasion de louer le nom de Dieu, de sa
protection de moi et de ma suite, en notre long et perilleux voyage,
et pour l'heureux succes qu'il m'a donne en ma negociation, et ma
sauve arrivee en ce lieu, en mon retour en mon pays. Je vous desire
de remercier Messeigneurs les Senateurs de cette ville du respect
qu'ils ont temoigne envers sa Serenissime Altesse mon maitre et la
Republique d'Angleterre, par l'honneur qu'ils ont fait a leur
serviteur, de quoi je ne manquerai d'en informer: j'avais grande
envie de voir cette illustre ville, et mes compatriotes qui par
accord vivent ici, desquels j'ai appris avec beaucoup de
contentement que leurs privileges ici etaient maintenus par
Messeigneurs les magistrats, lesquels je desire d'etre infor
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