miere neuvaine achevee, j'en commencai une nouvelle, et
incontinent je pus me rendre ce doux temoignage que mon esperance
n'avait pas ete vaine. Beni soit a jamais le tres bon et tres puissant
saint Joseph!... La grace etait accordee. Des le commencement de cette
seconde neuvaine, je recus de mon pere une touchante lettre, ou il
m'exprimait, en des termes brulant, la joie et la paix qui inondaient
son ame. Une lumiere nouvelle venait de briller dans son coeur et dans
son intelligence. Le respect humain, les objections et les prejuges
contre la religion etaient tombes d'eux-memes, et une petite occasion
menagee par saint Joseph s'etant presentee, mon pere etait alle se
confesser, comme pousse par une main invisible. Le lendemain, avec des
sentiments ineffables de bonheur et de tendresse, il recevait dans
son coeur le Dieu, si plein de misericorde, qui venait rejouir sa
vieillesse, comme il avait autrefois rejoui sa jeunesse. La conversion
a ete parfaite; saint Joseph ne fait pas les choses a demi. Depuis ce
jour de benediction, mon pere prit part a tous les exercices de piete
de la paroisse. Tous ceux qui le connaissaient furent profondement
edifies de cet heureux changement, et declarerent qu'il avait fallu
une main puissante pour operer cette merveille. Et cette main
puissante, c'est la votre, o grand et tres-puissant saint Joseph! Je
vous remercierai pendant toute ma vie de cette grace signalee..."
Apres cela, pourrait-on recommander avec trop d'instances aux jeunes
gens la devotion envers saint Joseph? Puissent-ils recourir a lui dans
tous leurs besoins spirituels et ceux de leurs proches! S'ils prient
avec ferveur et perseverance, ils ressentiront infailliblement les
effets de sa paternelle protection.
* * * * *
51--COMMENT ON RETROUVE LE BONHEUR.
Passant un jour sur la place des Capucins, a Lyon, une zelatrice du
rosaire y vit une petite fille agee de six a sept ans, qui, apres
avoir brise la glace d'une fontaine, plongeait quelque chose dans
l'eau. La dame s'approcha et dit:
--"Que fais-tu la, mon enfant?--Je lave ma robe.--Quel est ton
nom?--Marie.--Ou est ta mere?--A Loyasse (cimetiere de Lyon).--Et ton
pere?--Il est malade et triste la-bas...--Eh bien! conduis-moi a ta
maison.".
L'orpheline regarda l'inconnue avec une sorte de crainte, puis,
rassuree sans doute par l'affectueux sourire qui repondait a son
regard, elle mit sa petite main glacee dans celle que l
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