n'etait point refuse aux heretiques. Une police vigilante
s'appliquait avec le meme soin a eteindre les discordes, et a empecher
les fanatiques et les novateurs de troubler l'Etat."
* * * * *
"Si on considere que c'est dans un temps ou presque toutes les nations
tremblaient devant la puissance pontificale, que les Venitiens surent
tenir leur clerge dans la dependance, et braver souvent les censures
ecclesiastiques et les interdits, sans encourir jamais aucun reproche
sur la purete de leur foi, on sera force de reconnaitre que cette
republique avait devance de loin les autres peuples dans cette partie de
la science du gouvernement. La fameuse maxime, 'Siamo veneziani, poi
christiani,' n'etait qu'une formule energique qui ne prouvait point
quils voulussent placer l'interet de la religion apres celui de l'Etat,
mais qui annoncait leur invariable resolution de ne pas souffrir qu'un
pouvoir etranger portat atteinte aux droits de la republique.
"Dans toute la duree de son existence, an milieu des revers comme dans
la prosperite cet inebranlable gouvernement ne fit qu'une seule fois des
concessions a la cour de Borne, et ce fut pour detacher le Pape Jules
II. de la ligue de Cambrai.
"Jamais il ne se relacha du soin de tenir le clerge dans une nullite
absolue relativement aux affaires politiques; on peut en juger par la
conduite qu'il tint avec l'ordre religieux le plus redoutable et le plus
accoutume a s'immiscer dans les secrets de l'Etat et dans les interets
temporels."
The main points, next stated, respecting the Jesuits are, that the
decree which permitted their establishment in Venice required formal
renewal every three years; that no Jesuit could stay in Venice more than
three years; that the slightest disobedience to the authority of the
government was instantly punished by imprisonment; that no Venetian
could enter the order without express permission from the government;
that the notaries were forbidden to sanction any testamentary disposal
of property to the Jesuits; finally, that the heads of noble families
were forbidden to permit their children to be educated in the Jesuits'
colleges, on pain of degradation from their rank.
Now, let it be observed that the enforcement of absolute exclusion of
the clergy from the councils of the state, dates exactly from the period
which I have marked for the commencement of the decline of the Venetian
power. The Romanist is welcome to hi
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