w appears. So strongly are the operations of nature
marked in those scenes, that even a description is sufficient to give a
lively idea of the process which had been transacted. With this view, I
shall here transcribe, from the _Tableau de la Suisse_, a description of
that remarkable passage by the mountain of St. Gothard, from Switzerland
to Italy, hoping, that, even independent of the illustration hereby
given to the theory, the reader will be pleased to see such a picture
of that country as will either excite new ideas in a person who has not
seen such scenes, or call up those which it is proper for a naturalist
to have[4].
[Footnote 4: Tableaux de la Suisse Discours, etc. p. 113. Route d'Altorf
au St. Gothard.]
"Nous allons donner les observations que nous avons faites, en montant
le Saint Gothard par le cote septentrional, et nous terminerons ce que
nous avons a dire par la description du haut de cette montagne. Il y a
aux environs d'Altorf, chef-lieu du canton d'Uri, de grands terrains
couverts de pierres roulees, dont la plus grande partie est amenee par
le Schechen, torrent qui descend de la vallee du meme nom, et l'autre
par la Reuss qui descend du St. Gothard. Sans se donner beaucoup de
peines, on y a la facilite de voir et d'examiner une grande variete de
pierres d'especes differentes et de connoitre d'avance les rochers qui
composent les montagnes qu'on va parcourir; nous repetons ici que toutes
les pierres arrondies ont pris cette forme par le roulis qu'elles ont
essuyees dans les torrens, en se precipitant avec les eaux qui les ont
amenees: plus nous avons parcouru de montagnes, plus nous nous sommes
confirmes que cette observation etoit vraie et exact. Si on a la
constance de suivre une espece jusqu'au lieu de son origine ou position
premiere, on l'y trouvera anguleuse, et n'ayant subi d'autres changemens
que celui que le tems imprime a toutes les substances qui restent en
place; on verra qu'a mesure qu'elles s'eloignent de leur premiere
position leurs angles et leurs parties saillantes se detruisent, et
qu'elles finissent par prendre la forme ronde ou approchante, en raison
de leurs durete et du chemin qu'elles auront parcouru. Nous renvoyons a
ce sujet ce qui a ete dit vers le commencement de ces observations, en
parlant du Trient. Nous ajoutons seulement qu'il n'y a guere d'espece
de pierres roulees dans les montagnes, dont nous n'ayons pas trouve les
rochers analogues, et qu'avec du tems et les cou
|