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dit Barincq. --Ce gentleman dit, continua Spring, qu'il les prend tous les deux pour quinze cents francs si vous voulez; et que si madame Anie a d'autres tableaux du meme genre, c'est-a-dire representant des paysages du meme pays, dans la meme coloration claire, il les achetera peut-etre; il demande a les voir. --Expliquez a ce gentleman, repondit Barincq, qu'il peut venir demain et apres-demain a Montmartre, rue de l'Abreuvoir, et donnez-lui l'itineraire a suivre pour arriver rue de l'Abreuvoir. Sans en demander davantage l'amateur tendit sa carte a Spring et s'en alla: "CHARLES HALIFAX" 75, Trimountain Str. Boston. Barincq n'eut pas le temps de recevoir les felicitations de ses collegues, presse qu'il etait d'achever son bois pour porter cette bonne nouvelle rue de l'Abreuvoir. Lorsqu'il entra dans l'atelier ou sa femme et sa fille etaient reunies, Anie vit tout de suite a sa physionomie qu'il etait arrive quelque chose d'heureux. --Qu'est-ce qu'il y a? demanda-t-elle. Il raconta la visite de l'Americain. --He! he! dit Anie. --He! he! repondit Barincq comme un echo. --Quinze cents francs! Et, se regardant, ils se mirent a rire l'un et l'autre. --He! he! --He! he! Madame Barincq n'avait pas pris part a cette scene d'allegresse. --Je vous admire de pouvoir rire, dit-elle. --Il me semble qu'il y a de quoi, dit Barincq. --Est-ce que tu n'es pas heureuse de ce succes pour Ourteau? dit Anie. --Qu'on ne me parle jamais d'Ourteau, s'ecria madame Barincq. --Sois donc plus juste, maman. C'est a Ourteau que je dois un mari que j'aime. C'est Ourteau qui m'a appris a voir. Sans Ourteau, je me fabriquerais de jolies robes en papier pour pecher un mari que je ne trouverais pas. Et sans Ourteau je continuerais a peindre des tableaux d'apres la methode de l'atelier... que les Americains n'acheteraient pas. Si je suis heureuse, si j'ai aux mains un outil qui nous fera tous vivre, en attendant que Sixte revienne glorieux, cela ne vaut-il pas la fortune? FIN NOTICE SUR "ANIE" Il y a quarante ans, c'etait une banalite de la conversation courante de parler du desinteressement des savants et des artistes, comme aussi de leur incapacite pour les affaires; et meme cette banalite, basee sur l'observation journaliere, pouvait s'etendre jusqu'aux medecins et aux avocats: les savants, des alchimistes cocasses dans leur allure falote; les artistes, des Cabrions. D
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