ne, le 18/31 Juillet 1914.
Malgre la mobilisation generale je continue a echanger des vues avec le
Comte Berchtold et ses collaborateurs. Tous insistent sur l'absence chez
l'Autriche d'intentions agressives quelconques contre la Russie et de
visees de conquete a l'egard de la Serbie, mais tous insistent egalement
sur la necessite pour l'Autriche de poursuivre jusqu'an bout l'action
commencee et de donner a la Serbie une lecon serieuse qui pourrait
constituer une certaine garantie pour l'avenir.
(Signe) Schebeko.
No. 67.
Le Ministre des Affaires Etrangeres aux Ambassadeurs en Allemagne,
Autriche-Hongrie, en France, en Angleterre et en Italie.[197]
_(Telegramme)._ St. Petersbourg, le 18/31 Juillet 1914.
Me refere a mon telegramme du 17/30 Juillet. D'ordre de son
gouvernement, l'Ambassadeur d'Angleterre m'a transmis le desir du
Cabinet de Londres d'introduire quelques modifications dans la formule
que j'ai proposee hier a l'Ambassadeur d'Allemagne. J'ai repondu que
j'acceptais la proposition anglaise. Ci-dessous je vous transmets la
formule modifiee en consequence.
'Si l'Autriche consent a arreter la marche de ses armees sur le
territoire Serbe et si, reconnaissant que le conflit austro-serbe a
assume le caractere d'une question d'interet europeen, elle admet que
les Grandes Puissances examinent la satisfaction que la Serbie pourrait
accorder au gouvernement d'Autriche-Hongrie sans laisser porter atteinte
a ses droits d'Etat souverain et a son independance,--la Russie s'engage
a conserver son attitude expectante.'
(Signe) Sazonow.
[Footnote 197: The second paragraph is printed in the British White Book
(_Correspondence_ No. 132).]
No. 68.
L'Ambassadeur en Allemagne au Ministre des Affaires Etrangeres.
_(Telegramme)._ Berlin, le 18/31 Juillet 1914.
Le Ministre des Affaires Etrangeres vient de me dire que nos
pourparlers, qui etaient deja difficiles a la suite de la mobilisation
contre l'Autriche, le deviennent encore davantage en presence des graves
mesures militaires que nous prenons contre l'Allemagne; des nouvelles y
relatives sont, d'apres lui, recues ici de tous les cotes et devront
provoquer inevitablement des mesures analogues de la part de
l'Allemagne. A cela j'ai repondu que, d'apres des renseignements surs
dont je disposais et qui etaient confirmes par tous nos compatriotes
arrivant a Berlin, la prise contre nous des mesures susdites se
poursuivait egalement en Allemagne avec gran
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