che-Hongrie demandait au Gouvernement Serbe non seulement de
condamner sous une forme solennelle la susdite propagande, mais aussi de
prendre, sous le controle de l'Autriche-Hongrie, une serie de mesures
tendant a la decouverte du complot, a la punition des sujets serbes y
ayant participe et a la prevention dans l'avenir de tout attentat sur le
sol du Royaume. Un delai de 48 heures fut fixe au Gouvernement Serbe
pour la reponse a la susdite note.
Le Gouvernement Imperial, auquel l'Ambassadeur d'Autriche-Hongrie a
St.-Petersbourg avait communique le texte de la note 17 heures apres sa
remise a Belgrade, ayant pris connaissance des demandes y contenues, dut
s'apercevoir que quelques-unes parmi elles etaient inexecutables quant
an fond, tandis que d'autres etaient presentees sous une forme
incompatible avec la dignite d'un Etat independant. Trouvant
inadmissibles la diminution de la dignite de la Serbie contenue dans ces
demandes, ainsi que la tendance de l'Autriche-Hongrie d'assurer sa
preponderance dans les Balcans demontree par ces memes exigences, le
Gouvernement Russe fit observer dans la forme la plus amicale a
l'Autriche-Hongrie qu'il serait desirable de soumettre a un nouvel
examen les points contenus dans la note austro-hongroise. Le
Gouvernement Austro-Hongrois ne crut possible de consentir a une
discussion de la note. L'action moderatrice des autres Puissances a
Vienne ne fut non plus couronnee de succes.
Malgre que la Serbie eut reprouve le crime et se fut montree prete a
donner satisfaction a l'Autriche dans une mesure qui depassa les
previsions non seulement de la Russie, mais aussi des autres Puissances,
le Ministre d'Autriche-Hongrie a Belgrade jugea la reponse serbe
insuffisante et quitta cette ville.
Reconnaissant le caractere exagere des demandes presentees par
l'Autriche, la Russie avait declare encore auparavant qu'il lui serait
impossible de rester indifferente, sans se refuser toutefois a employer
tous ses efforts pour trouver une issue pacifique qui fut acceptable
pour l'Autriche et menageat son amour-propre de grande puissance. En
meme temps la Russie etablit fermement qu'elle admettait une solution
pacifique de la question seulement dans une mesure qui n'impliquerait
pas la diminution de la dignite de la Serbie comme Etat independant.
Malheureusement tous les efforts deployes par le Gouvernement Imperial
dans cette direction resterent sans effet. Le Gouvernement
Austro-Hongrois, apres s'etre
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