r ce qui etait possible de la note autrichienne. Aujourd'hui
l'Allemagne parait renoncer a l'idee d'une action sur la Russie seule et
incline vers une action mediatrice a Petersbourg et a Vienne, mais en
meme temps l'Allemagne comme l'Autriche tachent de faire trainer
l'affaire. L'Allemagne s'oppose a la Conference sans indiquer aucune
autre maniere d'agir pratique. L'Autriche mene des pourparlers
manifestement dilatoires a Petersbourg. En meme temps elle prend des
mesures actives, et si ces mesures sont tolerees, ses pretentions
augmenteront proportionnellement. Il est tres desirable que la Russie
prete tout son appui an projet de mediation que presentera Sir E. Grey.
Dans le cas contraire l'Autriche, sous pretexte de "garantie", pourra,
en fait, changer le status territorial de l'Europe orientale.
(Signe) Iswolsky.
No. 54.
L'Ambassadeur en Angleterre au Ministre des Affaires Etrangeres.
_(Telegramme)._ Londres, le 10/29 Juillet 1914.
Ai communique le contenu de Vos telegrammes du 15/28 Juillet a Grey. Il
a declare aujourd'hui a l'Ambassadeur d'Allemagne que les pourparlers
directs entre la Russie et l'Autriche avaient echoue, et que les
correspondants des journaux mandaient de St.-Petersbourg que la Russie
mobilisait contre l'Autriche a la suite de la mobilisation de cette
derniere. Grey dit qu'en principe le Gouvernement Allemand s'est declare
en faveur de la mediation, mais qu'il rencontre des difficultes quant a
la forme. Grey a insiste pour que le Gouvernement Allemand indiquat la
forme laquelle a l'avis de l'Allemagne pourrait permettre aux 4
Puissances d'exercer leur mediation pour eviter la guerre; vu le
consentement de la France, de l'Italie et de l'Angleterre la mediation
pourrait avoir lieu seulement dans le cas ou l'Allemagne consentirait a
se ranger du cote de la paix.
(Signe) Benckendorff.
No. 55.
L'Ambassadeur en France au Ministre des Affaires Etrangeres.
_(Telegramme)._ Paris, le 16/29 Juillet 1914.
Viviani vient de me confirmer l'entiere resolution du Gouvernement
Francais d'agir d'accord avec nous. Cette resolution est soutenue par
les cercles les plus etendus et par les partis, y compris les
radicaux-socialistes, qui viennent de lui presenter une declaration
exprimant la confiance absolue et les dispositions patriotiques du
groupe. Des son arrivee a Paris, Viviani a telegraphie d'urgence a
Londres que vu la cessation des pourparlers directs entre Petersbourg et
Vienne il e
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