beissance.
Il ne faut pas oublier cependant que lorsque le parti faible et
opprime conspire et craint d'etre trahi, il cherche egalement a
gener, a sa facon, la liberte de la presse.
On n'est jamais trompe, mais on se trompe soi-meme.
Nous ne demandons jamais de quel droit nous regnons, et si le peuple
n'aurait pas le droit de nous destituer; tous nos efforts se bornent
a le mettre dans l'impossibilite de le faire.
Si l'on pouvait abolir la mort, personne ne s'y opposerait; mais il
sera toujours difficile d'abolir la peine de mort: si cela arrive
parfois, on y revient tot ou tard.
La societe ne peut renoncer au droit d'infliger la peine de mort,
sans rendre a la defense personnelle tous ses droits; et alors
l'expiation du sang par le sang vient frapper a chaque porte.
Les lois ont ete faites par les anciens et par des hommes; les
adolescents et les femmes demandent des exceptions, les anciens s'en
tiennent a la regle.
Ce n'est pas l'homme spirituel, c'est l'esprit; ce n'est pas l'homme
raisonnable, c'est la raison qui gouverne.
On se compare toujours a la personne qu'on loue.
Il ne suffit pas de savoir, il faut vouloir; il ne suffit pas de
vouloir, il faut faire.
Il n'y a ni sciences ni arts patriotiques; les unes et les autres
appartiennent, ainsi que tout ce qui est souverainement bien, au
monde entier, ou ils ne peuvent se propager que par un echange
perpetuel entre tous les contemporains. Il ne faut cependant jamais
perdre de vue ce qui etait deja connu dans le passe, et ce qui nous
en est reste.
La femme la plus digne du titre de femme de merite, est celle qui,
si ses enfants venaient a perdre leur pere, serait capable de le
remplacer.
Les etrangers qui se mettent aujourd'hui a etudier serieusement
notre litterature, ont l'avantage immense de passer par-dessus les
maladies de developpement que nous avons ete forces de supporter
pendant pres d'un siecle. S'ils savaient s'y prendre, notre exemple
acheverait leur education litteraire de la maniere la plus
desirable.
La ou les Francais du dix-huitieme siecle detruisaient, Wieland
raillait.
Le talent poetique a ete accorde au paysan aussi bien qu'a son
seigneur; la grande question est que chacun se renferme dans son
etat et s'y comporte dignement.
Les tragedies ne sont autre chose que la mise en vers des passions
de certaines personnes, qui font de tous les objets exterieurs un je
ne sais quoi.
Yori
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