vre! De tous les points de l'univers,
leurs voeux et leurs esperances vont accompagner vos pas, et seconder
vos efforts! Surtout, Votre Majeste trouvera dans son propre coeur, dans
le temoignage de sa conscience, une recompense bien douce de ses
philanthropiques travaux: mais une recompense plus chere et plus
solennelle leur est destinee, dans ce jour ou les mysteres de la
Providence seront reveles; ou Dieu apparaitra sans voile aux regards des
hommes; ou comparaitront, confondus devant le meme tribunal, les sujets et
les rois accompagnes seulement du cortege de leurs actions; ou, enfin,
l'injustice et la cruaute auront pour jamais cesse de desoler la terre....
J'ai l'honneur d'etre, avec le respect et l'attachement les plus sinceres,
SIRE,
de Votre Majeste,
le tres-humble et obeissant serviteur,
WILBERFORCE
RESUME DU DISCOURS
PRONONCE
PAR M. WILBERFORCE,
DANS
La Chambre des Communes,
_Le 27 Juin, 1822,_
SUR
_L'ETAT ACTUEL_
DE LA TRAITE DES NEGRES.
RESUME DU DISCOURS
PRONONCE PAR
M. WILBERFORCE.
En renouvelant aujourd'hui une motion analogue a celles que j'ai deja
presentees dans la derniere session et dans quelques-unes des sessions
precedentes, je ne me dissimule point les inconveniens qui accompagnent
d'ordinaire ces propositions annuelles.
Quelle que soit l'importance du sujet, l'interet qu'il excitait
primitivement s'affaiblit par degres; et pour le bien meme de la cause, il
est souvent preferable de n'en occuper le public qu'a de plus longs
intervalles. Mais la Chambre remarquera sans doute les circonstances
particulieres dans lesquelles nous nous trouvons places, et qui me
semblent rendre necessaire la motion que je vais avoir l'honneur de lui
soumettre.
Ayant aboli nous-memes la Traite des Negres, l'humanite nous faisait un
devoir de presser les autres nations d'imiter notre exemple, et de se
joindre a nous pour l'accomplissement de ce grand oeuvre. Nous avons donc
saisi l'occasion qui nous etait offerte par le Congres de Vienne; nous
nous sommes adresses a tous les Souverains de l'Europe, mais specialement
a ceux dont les sujets s'etaient livres precedemment au commerce
d'esclaves, et nous les avons conjures d'embrasser avec nous la bonne
cause. Le Portugal s'est seul refuse a nos instances. La Russie,
l'Autriche et la Prusse, quoique etrangeres a la Traite des Negres, et
n'ayant point elles-memes de colonies, ont pris part aux declarations
solennelles qui ont ma
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