bault!" et ils laisseront
certainement une marque indelebile dans notre histoire, ce qu'ils ont
bien merite par leurs grands talents.
Un jour, un habitant de l'Assomption, voulant abattre une demi-douzaine
d'erables engagea deux Archambault, de solides gaillards,
universellement reconnus comme le deux hommes les plus forts de la
region. Il leur donna deux haches, un "godendard" et deux couennes de
lard, en leur recommandant de faire diligence et de scier ces arbres en
billots de douze pieds de longueur pour en faire du bois de service. Ils
abattirent la plus grosse des six erables et se mirent en train de la
scier, mais ca ne marchait pas du tout.
Vers les deux heures de relevee, l'habitant se rendit au bois pour voir
ou en etait rendu son ouvrage, lorsqu'il trouva les deux hommes face a
face, tenant chacun un des manchons du "godendard"; ils avaient a peine
effleure l'ecorce et se regardaient en chiens de faience.
--Quoi-ce donc que vous avez faite depuis c'matin que vous etes la?
C'est pas correct, ca.
--C'est pas not' faute, M'sieu Painchaud, on a faite c'qu'on a pu, mais
on est fort a fort.
* * * * *
Les eleves d'une ecole laique presentent une adresse et un cadeau a
leur maitresse, une Irlandaise parlant le francais comme nous. Une des
eleves, de retour chez elle, raconte ce qui s'est passe.
--Et puis, qu'a fait mademoiselle M..., demande le pere, en apprenant
tout cela?
--Elle a braille, pas pour rire.
* * * * *
Un chien extraordinaire: Un de mes amis possede un chien phenomenal. Il
me disait un jour:
--Il ne lui manque que la parole, et encore!
--? ? ?
--Oui, l'autre jour je suis sorti avec lui pour aller a la chasse et
comme je venais de tuer un gibier quelconque, je lui dis d'aller le
chercher.
--Ou ca? me fit-il.
--! ! !
LE P'TIT TAUREAU CROISE
[Illustration]
Un brave cultivateur demeurant dans l'un des grands comtes de l'Est
desirait ameliorer son stock de betail qui etait devenu fort degenere.
Il s'en alla trouver un grand eleveur des environs. Celui-ci etait un
anglais qui ne parlait pas le francais; Baptiste, lui, ne connaissait
pas l'anglais. En revanche, tous les deux se comprenaient bien. A son
arrivee, l'eleveur recut Baptiste avec la plus grande cordialite, en lui
demandant des nouvelles de sa famille, et en le felicitant sur sa bonne
apparence et l'etat merveilleux de sa sante.
Pou
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