la Russie en acceptant
nos propositions, il est impossible d'avoir a ce sujet une conviction
pleine et entiere. J'ai tout lieu de croire cependant que nul effort
et nul stratageme ne seront negliges pour rompre, s'il etait possible,
ou au moins pour affaiblir notre alliance. Mais je repose a cet egard
dans la fermete de V.M. la meme confiance qui saura detruire
toutes ces esperances, que j'ai dans la mienne et dans celle de mes
Ministres. Cependant, on ne saurait attacher trop d'importance a
ce que cette commune fermete soit reconnue et appreciee des le
commencement des negociations, car de la dependra, j'en ai la
conviction, la solution, si nous devons obtenir une paix dont les
termes pourront etre consideres comme satisfaisants pour l'honneur de
la France et de l'Angleterre, et comme donnant une juste compensation
pour les enormes sacrifices que les deux pays ont faits. Une autre
consideration encore me porte a attacher le plus haut prix a cet
accord parfait, c'est que si, par son absence, nous etions entraines
dans une paix qui ne satisferait point la juste attente de nos
peuples, cela donnerait lieu a des plaintes et a des recriminations
qui ne pourraient manquer de fausser les relations amicales des deux
pays au lieu de les cimenter davantage comme mon c[oe]ur le desire
ardemment.
D'ailleurs, je ne doute pas un moment qu'une paix telle que la France
et l'Angleterre ont le droit de la demander sera bien certainement
obtenue par une determination inebranlable de ne point rabaisser les
demandes moderees que nous avons faites.
Vous excuserez, Sire, la longueur de cette lettre, mais il m'est si
doux de pouvoir epancher mes sentiments sur toutes ces questions si
importantes et si difficiles, avec une personne que je considere non
seulement comme un Allie fidele, mais comme un ami sur lequel je puis
compter en toute occasion, et qui, j'en suis sure, est anime envers
nous des memes sentiments.
Le Prince me charge de vous offrir ses hommages les plus affectueux,
et moi je me dis pour toujours, Sire et cher Frere, de V.M.I., la tres
affectionnee S[oe]ur et Amie,
VICTORIA R.
[Pageheading: THE CRIMEAN ENQUIRY]
_Queen Victoria to Viscount Palmerston._
BUCKINGHAM PALACE, _16th February 1856_.
The subject to which Lord Palmerston refers in his letter of last
night, and upon which the Cabinet is going to deliberate to-day, has
also caused the Queen much anxiety.
A Civil Commission is sent out by the
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