er lui en demandant expulsion. Le President
repondant se rendit a ma demande, et me donna l'espoir d'avoir une
satisfaction, tant pour l'attentat a la vie des quatre individus de
ma Nation, que pour l'attaque du domicile d'un Francois.
Neanmoins les jours suivants les desordres continuerant, les
Francois etoient outrages publiquement; un soldat eut l'audace de
poursuivre mon negre dans la maison Consulaire et de l'y frapper en
se repondant en invectives contre les Francois; un enfant de neuf
ans fut horriblement maltraite par des soldats, jusqu'aux negres
osoient lever la tete, et nous insulter. Mr. Bruce avoit-il pris du
mesures de repression? Est-ce la protection que devoit en attendre
l'Agent d'une puissance amie du Bresil? En butte a l'animositie
d'une soldatesque indisciplinee, nous courumes pendant quinze jours
le danger le plus imminent, nous attendant a tout instant a voir se
realiser ses menaces de venir nous massacre dans nos maisons.
J'ai eu depuis a reclamer contre le violation d'un batimen du
commerce Francois. Malgre trois gardes de la Douane, cinq soldats
armes furent envoyes a son bord a neuf heures du soir; je les fis
retirer le lendemain; ce dernier acte du President qui des lors
commenca a ne plus garder aucuns menagemens avec moi, faisant
incarcerer un des mes nationaux sans m'en donner avis ainsi que des
motifs qui l'y portoient; le pavilion du Roi place au dessus de
l'Ecusson de France, que je trouvai lacere, me firent prevoir que je
n'avois plus rien a attendre de la protection de l'autorite.
Monsieur le Marquis, je me suis maintenu a mon poste malgre les
dangers tant que j'ai eu l'espoir que l'arrivee de Votre Excellence
si desiree de la population entiere de la province, viendroit nous
delivrer de ce deplorable etat de choses. Sans connaitre les
intentions de Votre Excellence, je vois Mr. Bruce encore president,
non-seulement il ne m'a donne aucune satisfaction, mais encore
apporte dans sa conduite, le mepris le plus marque par un fileure
qui ne pent s'interpreter autrement.
C'est donc contre lui, Monsieur le Marquis, que je vieus en
solliciter une aujourd'hui pour ce total oubli de ses devoirs
envers un Agent de Sa Majeste tres Chretienne; cette conduite
emporte le refus d'aucun appui de sa part pour l'avenir; d'ailleurs
mon caractere publique m'
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