ns, ce fait contre
lequel il eut ete de mon devoir de reclamer vient seulement de
parvenir a ma connoissance.
Les Francois etablis en cette ville avoient joui jusqu'a l'arrivee
dans l'ile des troupes armees contre le President d'une trop grande
securite, pour ne pas revailler contre eux toute la haine dont avoit
eut fait preuve deja les Portugais avant l'adhesion de cette
province a l'Empire du Bresil. Un acte emane _de leur despotique
Junte_ avoit malgre les traites fait fermer les loges Francoises
jusqu'a la reception des ordres precis de leur gouvernement, qui
desapprouvait hautement cette mesure. Ces memes Portugais oubliant
la generositie avec laquelle les commandants de trois batimens de Sa
Majeste le Roi de France venoient de sauver un grand nombre de leurs
compatriotes lors des derniers troubles du Para, n'ecoutant que leur
jalousie ne s'efforcerent qu'a nous perdre dans l'opinion publique
_par le plus noires inculpations._ Je les considere comme ayant
influe puissament sur le malhereux evenement que j'ai eu a deplorer.
Malgre l'avertissement que j'avois donne huit jours auparavant au
President de la menace qui etoit faite aux Francois de leur faire
subir le genre d'assassinat usite ici, le 21 Septembre, quatre
Francois ete surpris par des assassins, deux furent tres maltraites,
l'un atteint de plusieurs blessures a la tete et au bras fut
reconduit chez lui baigne dans son sang; ses blessures au bras,
fracture en deux endroits laissent encore douter apres 70 jours de
douleurs aigues s'il ne devra par subir l'amputation. Le meme jour a
la meme heure, un Francois fut attaque chez lui malgre le signe de
reconnaisance qui distingue depuis les troubles les maisons des
Francois; des pierres lancees dans sa porte et ses fenetres pendant
un long espace de temps, l'obligerent a venir lui-meme dissiper par
des menaces une troupe d'hommes qu'il esperoit ne pas voir echapper
a la surveillance d'un porte militaire a proximite de sa maison.
M'etant rendu chez le President, lui demander d'abord la punition
de ce crime atroce, il eut l'inconvenance de m'objecter que la
conduite des Francois etoit tres reprehensible, je remarquoi ces
paroles et le lui fis observer; elles ne pouvoient s'appliquer
d'ailleurs qu'a deux individus passes au service du parti oppose,
que j'etois venu desavou
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