aintenir telle, (et aussy que y a quelque
observance par de ca que celuy ou celle qui est
appele a la couronne se doit incontinent tel
declairer et publier) pour la haine qu'ilz portent
audict duc, le tenant tiran et indigne; s'estant
absolument resolue qu'elle debvoit suyvre ceste
conclusion et conseil, aultrement elle tomberoit en
danger de sa personne plus grand qu'elle n'est et
perdroit l'espoir de parvenir a la couronne. La
quelle conclusion avons treuve estrange, difficile,
et dangereuse, pour les raisons soubzcriptes: pour
aultant que toutes les forces du pays sont es mains
dudict duc: que la dicte dame n'a espoir de
contraires forces ny d'assistance pour donner pied
a ceulx qu'ilz adherer luy vouldroient; que se
publiant royne, le roy et royne designes par le
dict testament (encores qu'il soit mal) prendroient
fondement, de l'invahir par la force et que n'y
aura moien d'y resister si vostre majeste ne s'en
empesche; ce que avons pese pour les grands
affaires et empeschemens qu'elle a contre les
Francoys et en divers lieux, que ne semble convenir
que l'on concite en ceste saison les Angloys contre
vostre Majeste et ses pays.
Comme n'avons peu communiquer verbalement avec
elle, l'avons advertie desdicts difficultes.... Que
si la noblesse ses adherens, ou le peuple la
desiroit et maintenoit pour royne, il le pourroit
demonstrer par l'effect; que la question estoit
grande mesme entre barbares et gens de telle
condition que les Angloys ... luy touchant ces
difficultez pour le respect de sa personne et pour
suyvre la fin de la dicte instruction qu'est de non
troubler le royaulme au desadvantaige de vostre
Majeste--The Ambassadors in England to the Emperor:
_Papiers d'Etat du Cardinal de Granvelle_, vol. iv.
pp. 19, 20.]
[Foo
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