Il dirigea des fouilles importantes a el-Ghattah, pres
d'Abouroache, a Baouit, a Assiout, avec le concours des membres de
l'Institut, GAUTHIER, GUILMANT, CLEDAT, PIERON, GOMBERT, PALANQUE, BARRY,
LESQUIER et des eleves de l'Ecole d'Athenes detaches aupres de lui,
JOUGUET et Gustave LEFEBVRE. Gombert perit malheureusement pres de Tounah,
mais les autres eurent le temps de mettre en ordre le resultat de leurs
recherches. Palanque, eleve diplome de l'Ecole des hautes etudes, y avait
presente comme these un ouvrage sur le _Nil a l'epoque pharaonique_.
Cledat publia de 1904 a 1906 le _Monastere et la Necropole de Baouit_,
GUILMANT, _le Tombeau de Ramses IX_ en 1907, MALLET, en 1909, le
_Kasr el-Agouz_, Chassinat avec Pieron et Gauthier (1906) les _Fouilles
d'El-Ghattah_, et seul en 1910 le _Mammisi d'Edfou_. Joignez-y les
_Memoires sur les fouilles de Licht_, executees au temps de Bouriant par
Gautier et JEQUIER, les _Monuments pour servir a l'histoire du Culte
d'Atonou_ recueillis en 1893 par Bouriant, Legrain et Jequier, mais mis au
jour en 1903-1905 seulement, les travaux de Lacau, _Fragments d'apocryphes
coptes_ (1904), de DEIBER, _Clement d'Alexandrie et l'Egypte_ (1904), de
VERNIER sur _la Bijouterie et la Joaillerie egyptiennes_ (1907), le _Livre
des Rois d'Egypte_ commence par Gauthier en 1910 dont les trois volumes
parus n'ont pas epuise la matiere, et vous aurez une idee de l'elan qu'il
imprima a l'Ecole dans le domaine egyptologique, car je n'ai pas a parler
ici des publications entreprises dans les autres champs de l'orientalisme.
La creation du _Bulletin de l'Institut francais d'Archeologie orientale_
(1901), dont quatorze volumes sont la, fournit aux membres l'occasion de
faire profiter le public de leurs recherches moindres, et celle de la
_Bibliotheque d'Etude_ (1908), dont six volumes sont deja en vente, le
moyen de preparer des editions de manuscrits egyptiens ou coptes. Son
activite fut ralentie vers 1905, 1906,1907 par une campagne dela presse
francaise d'Egypte qui, ne comprenant pas le role que jouait notre
Institut dans le pays, pretendit le depouiller du terrain qu'il possedait
au profit d'autres etablissements. Pour le soustraire aux attaques, il dut
le transporter au quartier lointain de Mounira, sur un terrain ou il donna
asile a l'Ecole de Droit francais. Il reussit a le faire dans des
conditions tres avantageuses, mais les soucis de l'operation et le trouble
qu'elle jeta dans le recrutement arretere
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