uvres plus importantes encore,
dont les fragments ne furent edites qu'apres lui, _le Serapeum de Memphis_
(1 vol. 1883) et _les Mastabas de l'Ancien Empire_ (Paris, 1889), lorsque
son etat empira tellement que l'on craignit de le voir disparaitre
soudain, laissant vacante en Egypte une place que la France avait interet
a conserver. Deja, en 1873, M. Maspero avait propose au gouvernement
francais de creer au Caire une ecole analogue a celle qui existait a
Athenes pour l'etude des monuments grecs; mais son projet avait ete rejete
par M. de Watteville. Il fut repris par M. Xavier Charmes et, a
l'instigation de ce dernier, M. Alfred Rambaud, alors chef du cabinet de
M. Jules Ferry, ministre de l'Instruction publique, decida, le 13 novembre
1880, M. Maspero a aller etablir une Mission permanente au Caire.
Celui-ci, apres avoir prie M. Grebaut de le suppleer au College de France,
emmena avec lui ce qu'il avait de mieux en ce temps a l'Ecole des hautes
etudes, MM. Urbain Bouriant et Victor Loret, auquel il adjoignit un
Arabisant, M. DULAC, et un dessinateur, M. BOURGOIN. Arrive au Caire le 5
janvier 1881, il installa son monde dans une maison sise sur une des
ruelles qui touchent le boulevard Mohammed-Ali et il le mit au travail,
mais Mariette etant mort le 18 janvier, il fut nomme le 8 fevrier suivant
Directeur general des fouilles d'Egypte, malgre les demarches qu'entreprit
M. de Saurma, Consul general d'Allemagne, pour faire attribuer la place a
Henri Brugsch. En depit de son transfert au service egyptien, M. Maspero
n'en demeura pas moins le directeur reel de la Mission, bien que la
direction apparente en fut confiee officiellement, d'abord a M. Eugene
LEFEBURE (1881-1883), puis a M. GREBAUT (1883-1886), et l'exploration de
l'Egypte marcha desormais sous le controle complet de l'Egyptologie
francaise. Elle progressa heureusement, malgre les embarras ou nous
jeterent la revolution d'Arabi-Pacha en 1882 et une grande epidemie de
cholera en 1883. Mariette, obeissant a l'esprit de son temps, avait
surtout opere des fouilles destinees a enrichir le musee de Boulaq; M.
Maspero pensa que le moment etait venu d'organiser plus methodiquement un
Service des antiquites. Il divisa l'Egypte en 7 circonscriptions, et,
comme les individus faisaient defaut pour composer un personnel competent
d'inspecteurs indigenes, il fonda a Boulaq une petite ecole d'Egyptologie
(1882-1886) ou il essaya d'en former six. Il tenta sans succes de soulager
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