les affaires generales de l'Etat. En 1587,
ayant obtenu quelques voix lors de l'election du roi de Pologne, il
voulut par la force des armes s'emparer de ce trone; mais il fut battu
le 22 octobre 1588, a Wilzen, en Silesie; fait prisonnier, il n'obtint
la liberte qu'en 1589, apres avoir jure de ne plus jamais rien tenter
contre le royaume de Pologne. Toute son activite fut des lors consacree
aux affaires de l'Ordre, et en 1606, il presida, a Mergentheim, un grand
conseil, dans lequel il fit accepter deux reformes de la plus haute
importance. Il y fut decide que dorenavant nul ne serait recu chevalier
de l'Ordre, s'il ne pouvait justifier de huit quartiers de noblesse au
lieu de quatre, qui etaient exiges precedemment. Ce nombre fut meme
porte, par une decision prise en 1671, de huit a seize quartiers. La
deuxieme reforme stipulait que, tout en maintenant avec la plus grande
rigueur le voeu de chastete, le conseil de l'Ordre pouvait accorder a un
chevalier l'autorisation de solliciter, pour se marier, une dispense
papale, a condition qu'il fut le dernier descendant male de sa famille.
De l'_inganck van 't voorhuys_ nous passons dans une salle plus
luxueuse, _het cleyn salet naast het voorhuys_, tapissee de dix grandes
feuilles de cuir a dessins d'or sur fond d'argent. Comme meubles, une
table a coulisses en chene, recouverte d'un tapis de Turquie, des sieges
rembourres aux dossiers de soie gros grain rouge; un paravent fait de
quatre toiles peintes et onze tableaux, dont l'un represente la
"Bataille de Prague", les autres des paysages. Des chenets en cuivre
ouvrage et un necessaire de foyer completent le mobilier de cette salle.
Le salon suivant, _de sale naar de Trappenye_, est decore de tres grands
tableaux, dont un, "la Force de Samson", et de differents portraits,
parmi lesquels nous remarquons celui du commandeur Bongaert, en grand
uniforme de lantcommandeur, celui du commandeur Frederic von Syberg, qui
fut a la tete de la maison de Malines, de 1629 a 1639, enfin celui d'un
commandeur de _Oude-Biesen,_ le comte Godefroid Huyn van Geleen, qui,
avant d'etre commandeur des Vieux-Joncs, joua un role tres important
comme feld-marechal des armees imperiales, et qui fit batir la belle
eglise de Alten-Biesen, consacree, en 1655, par le suffragant de Liege,
Henri, eveque de Dionyse.
Dans la salle a manger contigue, _in de nieuwe gemaeckte stove_, des
tableaux en grand nombre, notamment un portrait d'un comte de la
Motte
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