th England. We talk of
one now with great composure. We believe that it would not be difficult
to throw 100,000 men upon your shores, and we believe that half that
number would walk over England or Ireland. You are mistaken if you think
that these opinions will die away of themselves, or will be eradicated by
anything but some decisive military success. I do not agree with those
who think that it is your interest that Russia should submit while
Sebastopol stands. You might save money and men by a speedy peace, but
you would not regain your reputation. If you are caught by a peace before
you have an opportunity of doing so, I advise you to let it be on your
part an armed peace. Prepare yourselves for a new struggle with a new
enemy, and let your preparations be, not only as effective as you can
make them, but also as notorious.'[1]
[Footnote 1: Note inserted by M de Tocqueville in my Journal, after
reading the preceding conversation.
'J'ai entendu universellement louer sans restriction le courage heroique
de vos soldats, mais en meme temps j'ai trouve repandu cette croyance,
qu'on s'etait trompe de l'importance de l'Angleterre dans le monde, comme
puissance militaire proprement dite, qui consiste autant a _administrer_
la guerre qu'a combattre, et surtout qu'il lui etait impossible, ce qu'on
ne croyait pas jusque la, d'elever de grandes armees, meme dans les cas
les plus pressants. Je n'avais rien entendu de pareil depuis mon enfance.
On vous croit absolument dans notre dependance, et du sein de la grande
inimite qui regne entre les deux peuples, je vois naitre des idees qui,
le jour ou nos deux gouvernements cesseront d'etre d'accord, nous
precipiteront dans la guerre contre vous, beaucoup plus facilement que
cela n'eut pu avoir lieu depuis la chute du premier Empire. Cela
m'afflige, et pour l'avenir de Alliance anglaise (dont vous savez que j'ai
toujours ete un grand partisan), et non moins aussi, je l'avoue, pour la
cause de vos institutions libres. Ce qui se passe n'est pas de nature a
la relever dans notre esprit. Je vous pardonnerais de deconsiderer vos
principes par les louanges dont vous accablez le gouvernement absolu qui
regne en France, mais je voudrais du moins que vous ne le fissiez pas
d'une maniere encore plus efficace par vos propres fautes, et par la
comparaison qu'elles suggerent. Il me semble, du reste, bien difficile
de dire ce qui resultera pour vous meme du contact intime et prolonge
avec notre g
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