ns les distiques latins de Leonard Coxe, imprimes au _verso_ du titre
(voy. le fac-simile), vers premier:
Gallica quisquis amas _axacte_ verba sonare,
il faut lire _exacte_.
Dans les Phaleuques a Geoffroy Tory, vers 8:
Nec _Graecis_ melius putaro Gazam Instruxisse suos...........
lisez _Graecos_.
Et deux vers plus bas:
Seu quotquot _praetio_ prius fuere
La quantite veut qu'on retablisse _pretio_, par _e_ simple.
On pourrait voir une quatrieme faute d'impression dans le vers suivant:
Haec evolve mei _Palgravi_ scripta diserti.
Aucune regle ne prescrivant la suppression de l'_s_ dans le nom latinise
de Palsgrave, cette alteration de forme doit etre le resultat d'une
inexactitude typographique; le manuscrit donnait sans doute _Palsgravi_.
Les imprimeurs de Du Guez ne meritent pas plus de confiance que ceux de
Palsgrave. Par exemple, a la page 928, vous verrez l'adverbe de nombre
_fyrst_ traduit en francais _emprent_, comme s'il s'agissait de la 3e
personne de l'indicatif du verbe _emprendre_, _il emprent_.
Il est indubitable qu'il faut lire _en preu_, apocope de _en pre_
(_mier_), ou tout d'un mot, _empreu_. Le drapier, parlant des six aunes
de drap que lui demande Pathelin, dit a ce brave chaland, en lui
presentant son aune a tenir:
Prenez-la: nous les aulneron;
Si sont elles cy sans rabattre.
(Il mesure le drap.)
_Empreu_, et deux, et trois, et quatre,
Et cinq, et six.
Page 1136
Selon toute apparence, l'acteur prononcait _empreut_, avec un _t_
euphonique final, comme il est figure dans le texte de Du Guez: ainsi la
versification de _Pathelin_ ne contenait pas dans ce passage l'hiatus
que l'oeil croirait y surprendre. On ne saurait trop repeter que
l'ecriture est un faux temoin, surtout par rapport a l'ancien langage,
et que la comparaison des erreurs peut conduire a la verite.
Palsgrave, en vingt endroits, tombe avec une roideur impitoyable sur les
pauvres imprimeurs francais:
"Telle est l'ignorance de ces imprimeurs, qui ne connaissent pas leur
propre langue." (P. 293.)
"Mais c'est plutot par l'ignorance des imprimeurs, qui ne connaissent
pas leur propre langue." (P. 300.)
En parlant de la perfection de la langue francaise: "Elle a ete
singulierement corrompue par la negligence de ceux qui se melent de
l'art d'imprimer." (P. 163.)
"...Et combien le francais est defigure par la negligence des
imprimeurs." (P. 162.)
"J'en accuse la negligence, ou, pour mieux
|