vus. --Enfin, c'est a cette societe, sand doute, que
l'on devra un jour de semblables etablissemens dans le midi. J. P. Brissot,
(Warville). --"_Nouveau Vouage dans les Etats-Unis de l'Amerique
Septentrionale, 1788_," Tome Second, 31-49.
FOOTNOTES:
[1] Les noirs maries font certainement autant d'enfans que les blancs; mais
on a remarque que dans les villes, il perissoit plus d'enfans noirs. Cette
difference tient moins a leur nature qu'au defaut d'aisance et de soins,
sur-tout des medecins et des chirurgiens.
[2] N'y eut-il que l'aversion des blancs pour le mariage de leurs filles
avec les noirs, ce seul sentiment suffiroit pour avilir ces deniers.
Cependant il y a quelques exemples de ces mariages.
Il existe a Pittsbourg sur l'Ohio une blanche d'origine francoise, menee a
Londres, et enlevee, a l'age de douze ans, par des corsaires qui faisoient
metier d'enlever des enfans, et de les vendre en Amerique pour un temps
fixe de leur travail.--Des circonstances singulieres l'engagerent a epouser
un negre qui lui acheta sa liberte, et qui la tira des mains d'un blanc,
maitre barbare et libi-dineux, qui avoit tout employe pour la desuire.--Une
mulatresse, sortie de cette union, a epouse un chirurgien de Nantes, etabli
a Pittsburg.--Cette famille est une des plus respectables de cette ville;
le negre fait un tres bon commerce, et la maitresse se fait un devoir
d'accueillir et de bien traiter les etrangers, et sur tout les Francois que
le hasard amene de ce cote.
Mais on n'a point d'idee d'une pareille union dans le nord; elle
revolteroit.--Dans les etablissemens, le long de l'Ohio il y a bien des
negresses qui vivent avec des blancs non maries.--Cependant on m'assura que
cette union est regardee de mauvais oeil par les negres memes. Si une
negresse a une-querelle avec une mulatresse, elle lui reproche d'etre d'un
sang mele.
[3] Le docteur Rush, qui a ete portee de traiter ces noirs, m'a communique
une observation bien importante, et qui prouve combien l'energie morale et
intellectuelle d'un individu influe sur sa sante et son etat physique. Il
m'a dit qu'il etoit bien plus difficile de traiter et de guerir ces noirs
esclaves que les blancs; qu'ils resistoient bien moins aux maladies
violentes ou longues. C'est qu'ils tiennent pen par l'ame a la vie: la
vitalite ou le ressort de la vie est presque nul dans eux.
[4] J'ai deja plusieurs fois refute cette opinion et sur-tout dans mon
Examen critique des voyages
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