M. Mounet Sully in 1881[9]. With reference to the latter
performance, which was continued throughout the autumn season, M.
Francisque Sarcey wrote an article for the _Temps_ newspaper of August
15, 1881, which is full of just and vivid appreciation. At the risk of
seeming absurdly 'modern', I will quote from this article some of the
more striking passages.
'Ce troisieme et ce quatrieme actes, les plus emouvants qui se
soient jamais produits sur aucune scene, se composent d'une suite
de narrations, qui viennent l'une apres l'autre frapper au coeur
d'OEdipe, et qui ont leur contrecoup dans l'ame des spectateurs.
Je ne sais qu'une piece au monde qui soit construite de la sorte,
c'est l'_Ecole des Femmes_. Ce rapprochement vous paraitra
singulier, sans doute.... Mais ... c'est dans le vieux drame grec
comme dans la comedie du maitre francais une trouvaille de
genie....
'Sophocle a voulu, apres des emotions si terribles, apres des
angoisses si seches, ouvrir la source des larmes: il a ecrit un
cinquieme acte....
'Les yeux creves d'OEdipe ne sont qu'un accident, ou, si vous
aimez mieux, un accessoire, Le poete, sans s'arreter a ce detail,
a mis sur les levres de son heros toute la gamme des sentiments
douloureux qu'excite une si prodigieuse infortune....
'A la lecture, elle est un pen longue cette scene de
lamentations. Au theatre, on n'a pas le temps de la trouver
telle: on pleure de toute son ame et de tous ses yeux. C'est
qu'apres avoir eu le coeur si longtemps serre comme dans un etau,
on epreuve comme un soulagement a sentir en soi jaillir la source
des larmes. Sophocle, qui semble avoir ete le plus malin des
dramaturges, comme il est le plus parfait des ecrivains
dramatiques, a cherche la un effet de contraste dont l'effet est
immanquant sur le public.'
These and other like remarks of one of the best-known critics of the
Parisian stage show that the dramatic art of Sophocles is still a
living power.
I am well aware how feeble and inadequate the present attempted
reproduction must appear to any reader who knows the Greek original.
There is much to be said for the view of an eminent scholar who once
declared that he would never think of translating a Greek poet. But
the end of translating is not to satisfy fastidious scholars, but to
make the classics partially accessible to those who
|