uple."
"SAVENAY, le 4 Nivose au 2'e (25 Dec. 73).
"Enfin, enfin, mon cher Merlin, elle n'est plus cette armee royale
ou catholique, comme tu voudras! J'en ai vu, avec tes braves
collegues Prieur et Eurreau, les debris, consistant en 150 cavaliers
battant l'eau dans le marais de Montaire; et comme tu connais ma
veracite tu peux dire avec assurance que les deux combats de Savenay
ont mis fin a la guerre de la nouvelle Vendee et aux chimeriques
esperances des royalists.
L'histoire ne vous presente point de combat dont le suites aient ete
plus decisives. Ah! mon brave, comme tu aurais joui! quelle attaque!
mais quelle deroute aussi! Il fallait les voir ces soldats de Jesus
et de Louis XVII, se jetant dans les marais ou obliges de se rendre
par 5 ou 600 a la fois; et Langreniere pris et les autres generaux
disperses et aux abois!
Cette armee, dont tu avais vu les restes de la terrasse de St.
Florent, etait redevenue formidable par son recrutement dans les
departements envahis. Je les ai bien vus, bien examines, j'ai
reconnu meme de mes figures de Chollet et de Laval, et a leur
contenance et a leur mine, je l'assure qu'il ne leur manquait du
soldat que l'habit. Des troupes qui ont battu de tels Francais
peuvent se flatter ainsi de vainere des peuples assez laaches pour
se reunir centre un seul et encore pour la cause des rois! Enfin, je
ne sais si je me trompe, mais cette guerre de brigands, de paysans,
sur laquelle on a jete tant de ridicule, que l'on dedaignait, que
l'on affectait de regarder comme meprisable, m'a toujours paru, pour
la republique, la grande partie, et il me semble a present qu'avec
nos autres ennemis, nous ne ferrons plus que peloter.
Adieu, brave montagnard, adieu! Actuellement que cette execrable
guerre est terminee, que les manes de nos freres sont satisfaits, je
vais guerir. J'ai obtenu de tes confreres un conge qui finira au
moment ou la guerre recommencera.
LE GENERAL DE BRIGADE BEAUPUY.
I think I can recognize in this letter some traits of Beaupuy's
character as pointed out by Wordsworth, not excepting the
half-suppressed criticism:
'... somewhat vain he was,
Or seemed so, yet it was not vanity,
But fondness, and a kind of radiant joy
Diffused around him ...'
Passing over numerous military incidents, on the 26th of June 1796
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