22 Mars
ST. PETERSBURG, _le ------- 1848._
3 Avril
MADAME MA S[OE]UR,--Veuillez me permettre, Madame, d'offrir a votre
Majeste mes sinceres felicitations de son heureuse delivrance.[10]
Puisse le bon Dieu conserver votre Majeste et toute son auguste
famille, c'est mon v[oe]u de tous les jours. Plus que jamais, Madame,
au milieu des desastres qui renversent l'ordre social, l'on eprouve le
besoin de relier les liens d'amitie que l'on a ete heureux de former
dans de meilleurs temps; ceux-la au moins nous restent, car ils sont
hors de la portee des hommes, et je suis fier et heureux de ce que
votre noble c[oe]ur me comprendra. En jettant les yeux sur ce qui se
passe, peut-etre votre Majeste accordera-t-elle un souvenir a ce que
j'eus l'honneur de lui predire, assis a table pres d'elle: depuis, 4
annees a peine se sont ecoulees, et que reste-t-il encore debout en
Europe? La Grande-Bretagne et la Russie!
Ne serait-il pas naturel d'en conclure que notre union intime est
appelee peut-etre a sauver le monde? Excusez, Madame, cet epanchement
d'un c[oe]ur qui vous est devoue et qui a pris l'habitude de souvenir
a vous.
J'ose avec une entiere confiance compter sur l'amitie de votre
Majeste, et la prie de recevoir l'assurance de l'inviolable
attachement avec lequel je suis, Madame, de votre Majeste, le tout
devoue et fidele bon Frere et Ami,
NICOLAS.
Veuillez, Madame, me rappeler au souvenir de son Altesse Royale
Monsieur le Prince Albert.
[Footnote 10: The Princess Louise was born on 18th March.]
_The King of the Belgians to Queen Victoria._
BRUSSELS, _25th March 1848._
MY DEAREST VICTORIA,--... England seems quiet, and even the attempt in
Ireland seems to have passed over. But Germany is in an awful state,
beyond what I ever should have thought possible in that country, and
with such a good nation. For years, however, all sorts of people had
been stirring them up, and half measures, seeming dishonest, of the
Sovereigns have done harm. Curious enough that I, who in fact was
desirous of retiring from politics, should be on the Continent the
only Sovereign who stood the storm, though I am at ten hours' distance
from Paris. I trust we shall be able to go on with our money matters
to enable us to keep up; our working classes are at this moment what
occupies us most, and much has been done, and our Banks, which were
much threatened, are now safe.
We work hard,
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