ujourd'hui sur un homme auquel elle n'a d'autre
reproche a faire que d'avoir trop bien servi l'etat par des mesures
politiques, injustes peut-etre, violentes, mais qui, en aucune
maniere, n'avaient l'interet personnel du coupable pour objet.--M.
Hastings peut sans doute paraitre reprehensible aux yeux des
etrangers, des particuliers meme, mais il est assez extraordinaire
qu'une nation usurpatrice d'une partie de l'Indostan veuille meler les
regles de la morale a celles d'une administration forcee, injuste et
violente par essence, et a laquelle il faudrait renoncer a jamais pour
etre consequent.--MALLET DU PAN, _Memories_, ed. Sayous, i. 102.
[97] On parle volontiers de la stabilite de la constitution
anglaise. La verite est que cette constitution est toujours en
mouvement et en oscillation et qu'elle se prete merveilleusement au
jeu de ses differentes parties. Sa solidite vient de sa souplesse;
elle plie et ne rompt pas.--BOUTMY, _Nouvelle Revue_, 1878, 49.
[98] This is not an age for a man to follow the strict
morality of better times, yet sure mankind is not yet so debased but
that there will ever be found some few men who will scorn to join
concert with the public voice when it is not well grounded.--_Savile
Correspondence_, 173.
[99] Cette proposition: L'homme est incomparablement plus
porte au mal qu'au bien, et il se fait dans le monde incomparablement
plus de mauvaises actions que de bonnes--est aussi certaine qu'aucun
principe de metaphysique. Il est donc incomparablement plus probable
qu'une action faite par un homme, est mauvaise, qu'il n'est probable
qu'elle soit bonne. Il est incomparablement plus probable que ces
secrets ressorts qui l'ont produite sont corrompus, qu'il n'est
probable qu'ils soient honnetes. Je vous avertis que je parle d'une
action qui n'est point mauvaise exterieurement.--BAYLE, _OEuvres_,
ii. 248.
[100] A Christian is bound by his very creed to suspect evil,
and cannot release himself.--His religion has brought evil to light in
a way in which it never was before; it has shown its depth, subtlety,
ubiquity; and a revelation, full of mercy on the one hand, is terrible
in its exposure of the world's real state on the other. The Gospel
fastens the sense of evil upon the mind; a Christian is enlightened,
hardened, sharpened, as to evil; he sees it where others do
not.--MOZLEY, _Essays_, i. 308. All satirists, of course, work in the
direction of Christian doctrine, by the support they
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