ue peu couteuses.
Deja, dans ce champ clos, il s'etait donne plusieurs fois des joutes et des
tournois comme on le voit par les comptes municipaux. Ainsi, le 21 janvier
1428, il fut alloue a Durand Reynier, un des syndics (consul), 25 sols 1/2
tournois, plus 1 florin 8 gros qui avaient ete employes a preparer, pour
l'honneur de la ville, des _lysses_ (lices) ou la noblesse devait combattre
a cheval (_equester_) avec des lances (_in astiludiis_). Le 15 juillet
1430, nouvelle depense par ordre du gouverneur de la province pour le
tournoi donne a l'occasion de la reunion des trois ordres ou Etats-generaux
a Romans. Le compte fait mention de barrieres, de pieux, de tentes, de
cordages. Le 1er mai 1431, solde de 5 florins pour les frais necessites par
certaines joutes, etc.
Nous croyons devoir rappeler, a propos de l'episode romanesque qui fait le
sujet de ce recit, que pendant le moyen-age et meme jusqu'a la Revolution,
la ville de Romans, a cause de sa position centrale, de sa route et de son
pont tres frequentes, a ete une cite importante du Dauphine. De grands
personnages y ont sejourne ou passe: souvent on y a reuni les
Etats-generaux de la province, celebre des drames religieux et, comme on
vient de le rappeler, donne des jeux chevaleresques.
Les noms des _tenants_ et _assaillants_ de ce tournoi, au nombre de 84,
ainsi que les signes heraldiques qu'ils portaient sur leurs casques sont
parfaitement exacts: car, on le sait, Guy Allard avait une grande
connaissance des genealogies et des armoiries dauphinoises. Toutefois, dans
le but de flatter de hauts personnages, les nobles champions qu'il designe
comme ayant pris part a cette fete, sont en general choisis parmi les
ancetres des membres des familles qui, a l'epoque de l'impression du roman
de _Zizimi_, occupaient de grandes positions, surtout dans la magistrature.
Pour distinguer entre eux les combattants caches sous leur armure, l'auteur
orne le casque de chacun d'eux, d'un cimier heraldique representant la
figure principale de leurs armoiries, et dans le cas ou celles-ci ne
contenaient pas des signes particuliers ou en avaient de trop compliques,
il leur donne un timbre de fantaisie. Nous nous efforcerons de reparer
cette inexactitude ou cette lacune en decrivant, apres une petite note
biographique, les vrais blasons de chacun des combattants, tenants et
assaillants.
" ...[2]. Un Heraut vint dans le Royanois annoncer le tournois qui se
devoit faire dans pe
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