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s'emplit de Voix magiques. Par moment, L'effroi surnaturel des choses l'enveloppe: Elle fremit ainsi qu'une blanche antilope Qu'emeut l'errant amour de son epoux lointain. Elle a dans sa main frele une branche du thym, Et dans ses cheveux noirs des fleurs de renoncule. Sous la lune, en un pale et moite crepuscule, Confiante, elle attend que quelque char aile L'emporte doucement vers le ciel etoile, Et croit, sitot qu'un souffle anime les broussailles, Que le beau Prince Azur vient pour des fiancailles; Mais craintive pourtant du Prince ravisseur, Comme pour se garder, joint les mains sur son coeur. Garde, garde ton coeur, o petite amoureuse! Et crains que le grand mal d'aimer, un jour, ne creuse Un amer et profond sillon sous tes beaux yeux: Victime devouee a l'Amour soucieux, Crains, trop aimante enfant, que, dans ton choix peu sure, Tu ne joignes les mains, un jour, sur la blessure Que te fera de tous le seul qui t'aura plu, Mais qui n'etait pas tel que tu l'avais voulu! EPILOGUE _La ruse n'en n'est pas nouvelle: --Le vieux Conteur que j'ai cite N'a jamais encore existe Autre part que dans ma cervelle. Tout ce que je vous en ai dit Est pour donner a chaque conte Que j'invente et que je raconte Plus de force et plus de credit, Je connais la nature humaine, Et sais qu'un poete inconnu N'en serait autrement venu A vous mener ou je vous mene. 9 novembre 1880._ NOTE Jamais amour n'a pu mieux s'exprimer Qu'en quatre mots que je cite a mon aise, Et j'aime fort la Dame Lyonnaise Qui fit ce vers comme elle sut aimer! --Pour le plaisir d'ecrire oeuvre si belle Je veux citer tout entier le sonnet. --N'aimez la Dame autrement si ce n'est De tout l'amour que je me sens pour elle. SONNET Oh! si j'etais en ce beau sein ravie De celui-la pour lequel vais mourant, Si avec lui vivre le demeurant De mes courts jours ne m'empechait envie. Si m'accolant, me disait: Chere Amie, Contentons-nous l'un l'autre, s'assurant Que ja tempete, Euripe, ni courant Ne nous pourra desjoindre en notre vie, Si de mes bras le tenant accole, Comme du Lierre est l'arbre encercele, La mort venant, de mon aise envieuse: Lorsque souef plus il me baiserait, Et mon esprit, sur ses levres fuirait, Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse. Cf. Oeuvres de Louise Labe, Lyonnaise, Sonnet XIII TABLE INTRODUCTION LE ROSIER ENCHANTE BELLE-MIGNONNE SAUGE-FLEURIE LES TROIS PETITES PR
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