esperer
davantage, si on les donne aussitot a la classe moyenne catholique qui
s'eleve._
_"Ce qu'il faudrait a l'Irlande, ce serait une administration superieure
aux partis, a l'ombre de laquelle les classes moyennes pussent grandir,
se developper et s'instruire, pendant que l'aristocratie perdrait son
pouvoir._
* * * * *
_"Il n'entre, du reste, ni dans mon desir, ni dans mon plan, d'expliquer
la forme et le mecanisme de la centralisation qui conviendrait a
l'Irlande, et dont je me borne a reconnaitre en principe l'utilite
passagere pour ce pays; je ne hasarderai, sur ce sujet, qu'une seule
idee pratique._
_"C'est que, pour organiser en Irlande un gouvernement central puissant,
il faudrait de plus en plus resserrer le lien d'union qui attache
l'Irlande a l'Angleterre, rapprocher le plus possible Dublin de Londres,
et faire de l'Irlande un comte anglais._
* * * * *
_"On ne conteste point que l'Irlande ait besoin d'un gouvernement
special; et s'il y a necessite de la soumettre a un regime legislatif
autre que celui de l'Angleterre, il faut bien aussi des agents
particuliers pour appliquer des regles differentes d'administration.
Mais, ceci etant admis, l'on ne voit pas ce qui aujourd'hui empecherait
de placer le siege du gouvernement irlandais dans la premiere ville de
l'empire britannique._
* * * * *
_"La reforme de la vice-royaute et l'abolition des administrations
locales d'Irlande ne sont, sans doute, que des changements de forme.
Mais ce sont des moyens pratiques indispensables pour executer les
reformes politiques dont ce pays a besoin. Il faut que, pendant la
periode de transition ou se trouve l'Irlande, ceux qui la gouvernent
soient places absolument en dehors d'elle, de ses moeurs, de ses
passions; il faut que son gouvernement cesse completement d'etre
irlandais; il faut qu'il soit entierement, non pas anglais, mais remis a
des Anglais."_--2 De Beaumont, _l'Irlande, Sociale, Politique et
Religieuse_, pp. 124-129
CHAPTER III.
STRENGTH OF THE HOME RULE MOVEMENT IN ENGLAND.
[Sidenote: Strength of movement.]
A dispassionate observer will easily convince himself that in Great
Britain the movement in favour of Home Rule is stronger than is believed
by its opponents. Patent facts show that this is so. In 1880 no single
English statesman had avowed himself its supporter; not fifty English or
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