s sont juges par leurs maitres
comme tres intelligents, les 3 derniers sont faibles, les autres sont
moyens. On voit que parmi ces eleves, tout comme parmi ceux d'ecole
primaire elementaire, il y en a qui n'ont jamais resiste, et fait des
ecarts enormes, comme Dru..., le dernier, tandis que d'autres ont resiste
constamment, prenant le contre-pied de ce que je disais. La moyenne de la
valeur des ecarts, inscrite au bas du tableau, est plus faible que celle de
leurs camarades plus jeunes. La difference est meme assez nette: en mettant
vis-a-vis la moyenne des ecarts pour les deux groupes d'eleves, on a:
ORDRE DES ELEVES DU PRIMAIRE ELEVES DU PRIMAIRE
SUGGESTIONS ELEMENTAIRE SUPERIEUR DIFFERENCES
1 5 2,6 - 2,4
2 4,9 2,6 - 2,3
3 4,4 3,8 - 0,6
4 3 2,7 - 0,3
5 4,3 2,4 - 1,6
6 3,5 2 - 1,5
7 4 2,2 - 0,8
8 2,3 4,7 + 2,7
9 2,5 1,9 - 0,9
10 2,8 2,8 = 0,9
Dans la plupart des cas, ces chiffres montrent que l'avantage reste aux
eleves d'ecole primaire superieure.
Ces derniers ne se sont pas corriges nettement au cours de l'experience, et
le dixieme ecart qu'ils ont marque n'est pas plus faible que le premier;
par la aussi ils different des enfants plus jeunes, et si on prenait ces
chiffres a la lettre, et qu'on fut tente de generaliser a outrance, on
arriverait a cette proposition paradoxale que l'adulte ne se corrige pas
autant que l'enfant. Mais en y regardant de plus pres, on a une impression
tout autre; on voit que l'enfant, en se corrigeant, s'est rapproche des
resultats donnes par l'adulte, resultats qui supposent une demi-conscience
de l'illusion, et c'est parce que l'adulte avait des le debut, et sans
education necessaire, cette demi-conscience, qu'il n'a pas eu a se corriger
comme l'a fait l'enfant; il offrait en quelque sorte moins de marge a la
correction.
Je passe maintenant a l'interrogatoire des eleves. Je l'ai ecrit en meme
temps que je le faisais. Il est tres difficile de poser les questions sans
suggestionner l'eleve.
TABLEAU XII
[I
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