FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188  
189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   205   206   207   208   209   210   211   212   213   >>   >|  
vois que vous savez etre reconnaissant. Et le Francais? A cette question, l'oeil du petit homme eut une lueur aussitot eteinte, et, vivement, il dit: --Je ne le connais pas. Tiens, ce n'est pas un ami comme don Cesar. Fausta crut demeler une intonation bizarre dans ces paroles. --C'est pourtant un ami de ce Torero que vous affectionnez au point de lui sacrifier deux mille livres! dit-elle. Savez-vous qu'en frappant ceux qu'ils aiment, on atteint parfois plus cruellement les gens que si on les frappait eux-memes? Fausta posait la question sans paraitre y attacher d'importance, mais elle fixait son oeil doux sur le nain et l'etudiait attentivement. Celui-ci tressaillit et parut etonne de ces paroles. Evidemment, il n'avait pas pense qu'en aidant a meurtrir Pardaillan il pouvait, du meme coup, faire beaucoup de mal a ceux qui aimaient le chevalier. Mais, approfondir de telles idees etait au-dessus du jugement d'El Chico. Il secoua donc les epaules et grommela quelques paroles confuses que Fausta ne parvint pas a saisir. Voyant qu'elle n'en tirerait rien, elle fit un geste comme pour l'engager a patienter un moment et, a voix basse, donna un ordre a Centurion qui s'eclipsa aussitot. --On va vous apporter la somme promise, dit-elle au petit homme. C'est une somme considerable pour vous. Les yeux du nain etincelerent, ses traits s'illuminerent, mais il ne repondit rien. A ce moment. Centurion revint et deposa devant Fausta un petit sac sur lequel les yeux d'El Chico se porterent aussitot pour ne plus le perdre de vue. --Il y a dans ce sac, reprit doucement Fausta, non pas deux mille livres, mais cinq mille... Prenez, c'est a vous. A l'enonce de cette somme, qui lui paraissait exorbitante, El Chico ouvrit des yeux enormes. Sa joie et sa stupeur furent telles qu'il demeura cloue sur place. --Cinq mille livres L. balbutia-t-il. --Oui! fit de la tete Fausta qui souriait. Ce disant, elle poussait le sac vers le petit homme qui, retrouvant soudain le mouvement, s'en saisit brusquement et le pressa de ses deux mains contre sa poitrine, comme s'il eut craint qu'on ne voulut le lui arracher, en repetant machinalement: --Cinq mille livres! --Elles y sont, dit Fausta, qui paraissait s'amuser de la joie folle du nain. Vous pouvez verifier. Vivement, El Chico porta la main au cordon qui fermait le sac, visiblement anxieux de verifier a l'instant meme si on ne se jouait pas de lui. Mais il n'achev
PREV.   NEXT  
|<   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188  
189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   205   206   207   208   209   210   211   212   213   >>   >|  



Top keywords:

Fausta

 

livres

 

paroles

 

aussitot

 
paraissait
 
verifier
 

Centurion

 

telles

 

moment

 

question


exorbitante

 
ouvrit
 

enonce

 

Prenez

 
enormes
 

demeura

 
furent
 
stupeur
 
reconnaissant
 

promise


devant

 

lequel

 
deposa
 

revint

 

traits

 
illuminerent
 

repondit

 

Francais

 
porterent
 
doucement

etincelerent
 

reprit

 
perdre
 
considerable
 

pouvez

 

amuser

 

repetant

 

machinalement

 
Vivement
 

instant


jouait

 
anxieux
 

visiblement

 

cordon

 

fermait

 

arracher

 

voulut

 

disant

 

poussait

 

souriait